Centrafrique : des violences intercommunautaires dans le centre font au moins 10 morts

Au moins dix personnes ont été tuées et cinq blessées dans des violences intercommunautaires jeudi dans la région de Bambari, dans le centre du pays. La tension reste vive vendredi.

Des soldats rwandais de la MISCA patrouillent à proximité du camp Kasai dans Bangui, le 28 janvier 2014. © Issouf Sanogo/AFP

Des soldats rwandais de la MISCA patrouillent à proximité du camp Kasai dans Bangui, le 28 janvier 2014. © Issouf Sanogo/AFP

Publié le 21 août 2015 Lecture : 1 minute.

« Tout est parti de la mort d’un jeune musulman abattu par des individus armés identifiés comme étant des miliciens anti-balaka à quelques dizaines de kilomètres de Bambari », a déclaré un responsable de la gendarmerie, sous couvert d’anonymat. « Ce meurtre […] a entraîné des représailles de jeunes musulmans et ex-(rebelles) Séléka dans certains quartiers non musulmans de la ville. On dénombre dix morts et cinq blessés selon un bilan provisoire », a-t-il ajouté.

« De nombreux habitants de ces secteurs ont fui les tirs pour regagner les sites des déplacés où vivent toujours plusieurs milliers de personnes », ont raconté des témoins sur place, joints par téléphone. Par ailleurs, des jeunes des différentes communautés, chrétiennes comme musulmanes, « ont dressé des barricades à certains endroits pour se protéger des tirs […]. La tension était toujours vive » vendredi, ont-ils affirmé.

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La province en proie aux groupes armés

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, avait plongé cette ex-colonie française dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960. Des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes– notamment les milices anti-balaka- avaient alors éclaté.

Chassée du pouvoir en janvier 2014 par une intervention militaire internationale, l’ex-coalition rebelle Séléka avait installé son état-major à Bambari. Depuis, la ville est régulièrement secouée par de nouvelles violences inter communautaires. Car contrairement à la capitale Bangui, qui connaît un certain retour au calme depuis des mois, de nombreuses « zones grises » restent en province en proie aux groupes armés et au banditisme.

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