Tunisie : un douanier tué dans une attaque revendiquée par un groupe lié à Al-Qaïda
Un agent de la garde douanière a été tué dimanche au soir à Bouchebka, près de la frontière algérienne, dans une attaque revendiquée par Okba Ibn Nafaa, un groupe lié à Al-Qaïda.
Police tunisienne en juin 2015. © Darko Vojinovic/AP/SIPA
Publié le 24 août 2015 Lecture : 1 minute.
Une patrouille de la garde douanière a été attaquée près du poste frontalier de Bouchebka dans la wilaya (préfecture) de Kasserine faisant un mort et trois blessés, dont deux se trouvent dans un état grave, a déclaré lundi 24 août le ministre des Finances Slim Chaker à la radio Mosaïque FM.
« Ils ont été attaqués dans une zone que l’on sait sensible alors qu’ils effectuaient une patrouille. Nous sommes en train de mener des recherches pour savoir ce qui s’est passé exactement, mais d’après mes informations, il s’agit bien d’une attaque terroriste », a-t-il ajouté sur les ondes de la radio nationale. Dans la nuit de dimanche 23 à lundi 24 août, Ridha Ennasri, le président d’un syndicat douanier avait également rapporté qu’il s’agissait d’une attaque terroriste.
Revendication de Okba Ibn Nafaa
Dans un message publié par des sites jihadistes, l’attaque n’a pas tardé à être revendiquée par la Phalange Okba Ibn Nafaa qui affirme avoir tendu une embuscade aux douaniers. Le groupe terroriste présent en Tunisie, très actif sur le mont Châambi, est proche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Le groupe serait l’auteur de plusieurs attaques meurtrières contre les forces armées tunisiennes. Selon Tunis, il est le responsable de l’attentat contre le musée du Bardo du 18 mars qui a causé la mort de 21 touristes et d’un policier, bien que l’attaque ait été revendiquée par l’État islamique.
D’ailleurs, au lendemain de l’attaque du Bardo, les autorités tunisiennes avaient riposté en combattant le groupe dans le sud du pays, près de Gafsa, et étaient parvenues à tuer le chef du groupe Lokmane Abou Sakhr. Le mois dernier, le ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli a même fait savoir que trois autres dirigeants du groupe avaient été tués et que l’opération « avait cassé le dos de la Phalange Okba Ibn Nafaa à 90% ».
La mort de ce douanier intervient trois jours après celle d’un policier dans une fusillade à Sousse, une attaque non revendiquée cette fois-ci.
