Soudan du Sud : Salva Kiir signera l’accord de paix, selon son porte-parole

Le président Salva Kiir signera mercredi à Juba l’accord qui prévoit de mettre fin à la guerre civile, a annoncé son porte-parole. Contrairement aux rebelles, le président sud-soudanais avait dans un premier temps refusé de signer l’accord le 18 août à Addis-Abeba.

Le président sud-soudanais Salva Kiir le 3 mars 2015 à Addis-Abeba. © Zacharias Abubeker/AFP

Le président sud-soudanais Salva Kiir le 3 mars 2015 à Addis-Abeba. © Zacharias Abubeker/AFP

Publié le 25 août 2015 Lecture : 1 minute.

« Les présidents kényan Uhuru Kenyatta, ougandais Yoweri Museveni et soudanais Omar el-Béchir, ainsi que le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn se rendront à Juba demain matin pour un Sommet d’une journée et le président du Soudan du Sud signera l’accord de paix », a annoncé à l’AFP Ateny Wek, le porte-parole de Salva Kiir. « Le gouvernement a des réserves, mais il va signer », a insisté Ateny Wek.

Cérémonie confirmée

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Le gouvernement s’inquiète surtout de certaines dispositions de l’accord, à savoir la démilitarisation de Juba et la large représentation des rebelles lors du partage du pouvoir local, ainsi que le fait que la direction de la Commission d’évaluation et de contrôle de l’accord soit confiée à des étrangers, a expliqué le porte-parole.

L’Igad, l’autorité intergouvernementale pour le développement qui a assuré la médiation des pourparlers sud-soudanais à Addis-Abeba a confirmé quant à elle la tenue de la cérémonie de signature mercredi 26 août à Juba. De son côté, le chef des rebelles, l’ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar qui a signé l’accord le 17 août à Addis-Abeba, ne sera pas présent à la cérémonie pour des raisons de sécurité, selon l’Igad.

Menaces de sanctions

Les 18 mois de négociations à Addis-Abeba n’ont abouti pour l’instant qu’à une série de cessez-le-feu jamais respectés et la communauté internationale avait donné à Salva Kiir et Riek Machar jusqu’au 17 août pour conclure un accord, sous peine de sanctions ciblées. Salva Kiir a esquivé la signature de l’accord au dernier moment en réclamant 15 jours supplémentaires pour mener des consultations dans son pays et avait qualifié l’accord de « capitulation » inacceptable dès son retour au Soudan du Sud.  Face au refus du président, Washington et Londres avaient immédiatement appelé l’ONU à prendre des sanctions contre ceux qui s’opposant à la paix.

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