Des centaines de migrants africains relâchés par Israël
Israël a libéré mardi 25 août des centaines de clandestins africains, suite à une décision de justice. Une mesure qui va à l’encontre de la politique du gouvernement qui cherche à freiner l’arrivée des migrants.
Les migrants libérés, pour la plupart des Soudanais du Darfour fuyant la guerre ont quitté le centre de rétention de Holot, situé dans le désert du Néguev au sud du pays. 1178 personnes doivent être libérées aujourd’hui et demain, a indiqué Sivan Weitzman, le porte-parole de l’autorité pénitentiaire. Il a par ailleurs précisé que 750 clandestins avaient déjà quitté le centre aujourd’hui, l’un des plus importants lieux de détention du pays pour les clandestins.
Interdits de certaines villes
De nombreux migrants ne sachant pas où aller ont rejoint des abribus pour prendre les transports en commun, mais les autorités leur ont interdit les villes de Tel Aviv et d’Eilat pour empêcher une trop forte concentration et de possibles tensions avec la population locale.
« On ne sait pas où aller. Où va-t-on dormir ce soir? », s’interroge Salah, un Soudanais de 33 ans qui réside depuis neuf ans en Israël et qui a passé 20 mois à Holot. « On nous a donné un papier disant qu’il était interdit d’aller à Eilat ou Tel Aviv alors que c’est là qu’on connaît des gens », regrette-t-il.
53 000 réfugiés
Israël a été contraint de libérer sous deux semaines de nombreux clandestins détenus depuis plus d’un an dans le centre de détention, en vertu d’un arrêt de la Cour suprême datant du 11 août. La Cour a également cassé la disposition permettant de détenir jusqu’à 20 mois des clandestins sans jugement. C’est la troisième fois en deux ans que la plus haute instance judiciaire s’oppose à la détention prolongée de clandestins, en très grande majorité africains.
Selon l’Onu, Israël abrite 53 000 réfugiés et demandeurs d’asile dont la plupart sont entrés illégalement via le Sinaï égyptien. Alors qu’Israël se présente à eux comme le seul pays accessible à pied et possédant un niveau de vie élevé, le pays n’accorde le statut de réfugié qu’au compte-gouttes, laissant les migrants en marge de la société.
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