Centrafrique : des affrontements meurtriers à Bria font cinq morts et huit blessés

Au moins cinq personnes ont été tuées mardi au cours d’affrontements intercommunautaires dans un village près de Bria, ville minière de l’est du pays. Huit personnes ont également été blessées lors des ces violences, a-t-on appris de source proche de la gendarmerie.

Ex-combattants de la Séléka à Bambari, mai 2014. © Jerome Delay/AP/SIPA

Ex-combattants de la Séléka à Bambari, mai 2014. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 25 août 2015 Lecture : 1 minute.

« D’après les premières informations, des peuls armés ont blessé un jeune qu’ils considéraient comme étant un anti-balaka. Alertés, les villageois ont en représailles tué un jeune peul et la situation a dégénéré en affrontements entraînant cinq morts et huit blessés. Cinq maisons ont été incendiées », a déclaré cette source de la gendarmerie de Bambari, située à 200 kilomètres de Bria.

Fuite des habitants, la ville sous contrôle de la Minusca 

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Selon la même source, « la situation à Bria est en ce moment sous contrôle des Casques bleus de la Minusca, dont l’intervention a permis d’arrêter les violences ».

« Les tirs entendus dans le village ont provoqué la fuite de nombreux habitants en brousse ou en direction des villages voisins », a indiqué Paul Goné, habitant de Bria. « Les dignitaires religieux de la localité ont entrepris des démarches destinées à favoriser le retour des habitants qui ont fui », a-t-il ajouté.

Au moins 20 morts à Bambari

Ces affrontements surviennent quelques jours après ceux qui ont fait au moins 20 morts et plusieurs dizaines de blessés à Bambari dans des violences similaires.

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Jeudi dernier, des affrontements avaient éclaté à Bambari entre anti-balaka et jeunes musulmans appuyés par des membres de l’ex-rébellion Séléka, après la découverte du corps d’un jeune tué par des individus considérés comme étant des anti-balaka.

La Séléka, à l’origine de la destitution du président François Bozizé en mars 2013 avant d’être chassée du pouvoir en janvier 2014 par une intervention militaire internationale, avait installé son état-major à Bambari. Depuis, la ville est régulièrement secouée par des violences intercommunautaires.

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