Burundi : portraits des cinq ministres clés du nouveau gouvernement nommé par Nkurunziza

Sans surprise, les portefeuilles stratégiques du premier gouvernement du troisième mandat de Pierre Nkurunziza sont presque tous réservés aux fidèles du régime.

Pierre Nkurunziza. © Bruno Lévy pour J.A.

Pierre Nkurunziza. © Bruno Lévy pour J.A.

Publié le 26 août 2015 Lecture : 2 minutes.

Alain-Guillaume Bunyoni à la Sécurité publique

Ancien chef militaire au sein de la rébellion hutue CNDD-FDD, aujourd’hui parti au pouvoir, le commissaire de police Bunyoni a été le premier directeur de la nouvelle police burundaise au lendemain de la guerre civile, de 2005 à 2007. Il a déjà été à la tête du ministère de la Sécurité publique entre 2007 et 2011, avant de devenir chef de cabinet civil du président jusqu’en novembre 2014. Perçu à un moment comme le potentiel dauphin du président Nkurunziza, Alain-Guillaume Bunyoni est considéré comme l’un des deux hommes les plus influents du régime.

Honorable Tabu Abdallah Manirakiza, ministre des Finances, du budget et de la privatisation

Un des ténors du parti CNDD-FDD, Tabu Abdallah était à la tête du même ministère lors de l’incendie qui a ravagé le marché central de Bujumbura en janvier 2013. Ancien ministre à la présidence chargé de la Bonne gouvernance et du plan, il est reconduit à la tête du budget qu’il gère depuis 5 ans.

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Aimée Laurentine Kanyana, ministre de la Justice et garde des Sceaux

Jusqu’ici magistrate à la Cour constitutionnelle qui a autorisé Pierre Nkurunziza à briguer un 3ème mandat, Aimée-Laurentine Kanyana fut également vice-présidente de la Banque de la république du Burundi (BRB), la banque centrale.

Emmanuel Ntahomvukiye, ministre de la Défense 

Emmanuel Ntahomvukiye a pris officiellement ses fonctions le 25 mai 2015, en remplacement du Général-Major Pontien Gaciyubwenge, limogé douze jours après le coup d’État manqué contre le président Pierre Nkurunziza. Ntahomvukiye a été reconduit à la tête du portefeuille militaire dans le nouveau gouvernement.

Alain-Aimé Nyamitwe, ministre des Relations extérieures

Grand frère du conseiller spécial de la communication à la présidence burundaise (Willy Nyamitwe), Alain-Aimé Nyamitwe est à la tête de la diplomatie depuis le remaniement ministériel suite au coup d’État raté du 13 mai alors qu’il était ambassadeur du Burundi en Éthiopie.

Serges Ndayiragije, ministre à la Présidence chargé de la Bonne gouvernance et du Plan

À 46 ans, cet ingénieur agricole a longtemps combattu aux côtés d’Agathon Rwasa. Ancien conseiller au cabinet du ministre de l’artisanat et de l’enseignement supérieur (2003), Serges Ndayiragije fait partie du membre du bureau politique du parti d’Agathon Rwasa depuis 2009. Devenu consultant indépendant dans le domaine agricole, il vient d’être nommé à la tête du ministère créé par Pierre Nkurunziza en 2005.

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