Mozambique : un journaliste assassiné en plein centre de Maputo

Un journaliste d’investigation criminelle a été assassiné vendredi matin par des hommes armés en plein centre de Maputo, a confirmé la police lors d’une conférence de presse donnée cet après-midi.

Rue de Maputo, Mozambique. © Lucianf/Flickr

Rue de Maputo, Mozambique. © Lucianf/Flickr

Publié le 28 août 2015 Lecture : 1 minute.

« Un groupe d’individus armés ont tiré mortellement sur le citoyen Paulo Machava avant de prendre la fuite », a déclaré Arnaldo Chefe, le porte-parole de la police. Les assaillants étaient à bord d’un pick-up blanc et auraient tiré entre 4 et 6 coups de feu, d’après les informations préliminaires recueillies sur place par les forces de l’ordre. La police n’a cependant pas précisé si le meurtre était lié à ses activités professionnelles.

Le journaliste Paulo Machava a été tué vers 6h du matin alors qu’il se préparait pour aller au journal et les forces de l’ordre ont été alertées par un appel anonyme au sujet d’un corps inanimé gisant sur l’une des artères principales de la capitale mozambicaine.

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Journaliste d’investigation

Âgé d’une cinquantaine d’années, Paulo Machava faisait son jogging quotidien près de son domicile avant de se rendre au travail. Pour sa famille, la thèse de l’assassinat prémédité est la plus plausible. Journaliste expérimenté et éditeur d’un journal électronique Diario de Noticias, Paulo Machava avait auparavant travaillé comme rédacteur en chef de l’hebdomadaire indépendant de référence Savana.

Il était connu pour avoir été le premier journaliste à couvrir des affaires criminelles au Mozambique et avait beaucoup d’informateurs parmi la police, a expliqué son ancien collègue Paulo Machicane. « Ce meurtre pourrait ne pas être lié à son activité de journaliste. Il était plus discret ces dernières années et son journal n’abordait pas tellement de cas polémiques », a estimé le rédacteur en chef de l’agence Mediafax, Fernando Mbanze, qui a également travaillé avec lui.

Selon la police, le mode opératoire rappelle l’assassinat en mars 2015 du Franco-Mozambicain Gilles Cistac, un juriste critique du pouvoir qui a aussi été abattu en pleine rue et dont le meurtre reste irrésolu.

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