La Tunisie veut retourner sur les marchés financiers en 2013

Le ministre des Finances par intérim tunisien Slim Besbès a annoncé que la Tunisie pourrait emprunter entre 350 et 400 millions d’euros sur les marchés financiers internationaux en 2013.

Le ministre des Finances par intérim Slim Besbès a dénoncé la pression exercée par les subventions à la pompe sur le budget tunisien, soit 400 millions d’euros. DR

Le ministre des Finances par intérim Slim Besbès a dénoncé la pression exercée par les subventions à la pompe sur le budget tunisien, soit 400 millions d’euros. DR

Publié le 31 août 2012 Lecture : 1 minute.

Interviewé sur les ondes de la radio tunisienne Radio Express, le ministre des Finances par intérim tunisien Slim Besbès a déclaré que la Tunisie pourrait emprunter jusqu’à 400 millions d’euros sur les marchés financiers en 2013. une première depuis près de dix ans si l’on exlut la levée de fonds réalisée en juillet dernier grâce à la garantie des États-Unis. Depuis le début de l’année, la Tunisie a contracté  quelque 3,2 milliards d’euros de dettes auprès de divers partenaires parmi lesquels le Qatar (1,2 milliard d’euros en tout) et l’Arabie saoudite (350 millions d’euros). L’Europe et le Japon ont eux aussi été d’importants contributeurs au Trésor tunisien avec des apports de respectivement 280 et 330 millions d’euros.

État des lieux des ressources budgétaires

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Slim Besbès prévoit un déficit budgétaire de 5,5% pour 2013, en légère amélioration par rapport à 2012 (6,6%). Il a notamment dénoncé les subventions à la pompe, estimant que la Caisse générale de compensation pesait à hauteur de près de 400 millions d’euros sur le budget tunisien pour l’exercice 2012. Il a en conséquence plaidé pour un ajustement des prix du carburant.

Il s’est par ailleurs déclaré « satisfait » des ressources budgétaires, révélant que l’amnistie fiscale avait pour l’instant rapporté quelque 40 millions d’euros aux caisses de l’État sur un total attendu de plus de 120 millions. Il a également indiqué que l’application du programme de cession des plus de 200 entreprises confisquées après la chute de Ben Ali suivait son cours. Ainsi, les parts confisquées dans le capital de la Banque de Tunisie et de l’École internationale de Carthage devraient faire l’objet d’appel d’offres à l’automne. La contribution facultative des citoyens au Trésor dans le cadre de la solidarité nationale serait en revanche « insignifiante », selon le ministre.

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