Ciments du Maroc : « La valeur la plus solide de Casa, malgré une conjoncture atone »

Malgré une conjoncture atone au Maroc, notamment dans les secteurs du BTP, de l’immobilier et des matériaux de construction, la valeur Ciments du Maroc [Cimar], troisième cimenterie du pays après Lafarge et Holcim, arrive à tirer son épingle du jeu.

Au premier semestre, la société a connu une croissance soutenue de son activité. Son chiffre d’affaires à fin juin flirte avec les 2 milliards de dirhams [environ 180 millions d’euros], contre 1,7 milliard un an plus tôt, soit une croissance de 17,6 % d’un semestre à l’autre. Mieux encore, au moment où les marges des autres cimenteries du pays se réduisent, Ciments du Maroc arrive à maintenir sa marge d’excédent brut d’exploitation [EBE] aux alentours de 42 %, même si cela reste encore en dessous des niveaux normatifs cibles, qui sont de 45 % à un horizon de moyen terme.

Cette performance s’explique par deux principaux leviers : la baisse du coût d’achat du coke de pétrole de 10 % en moyenne (net d’effet de change) et le relèvement progressif du taux d’utilisation des énergies de substitution, qui permet à la société d’être relativement protégée par rapport aux variations erratiques du marché des énergies fossiles.

À la Bourse de Casablanca, Cimar est l’une des valeurs les plus solides. Avec une capitalisation boursière actuelle de 18,04 milliards de dirhams, le titre présente des niveaux de valorisation corrects sur la période 2015-2016. Un taux de croissance annuel moyen des revenus de 4 %, un multiple valeur de l’entreprise/EBE de 10,4, cohérent par rapport à celui des cimentiers comparables à l’international, et enfin, un rendement du dividende ordinaire de 4,4 %, dans la ligne de celui du marché casablancais. Depuis le début de l’année, la valeur du titre a progressé de 32,9 %. »