L’ONU sonne l’alarme sur la situation humanitaire en Somalie

Quatre ans après la famine dévastatrice, la situation humanitaire de la Somalie est « critique », a averti lundi l’ONU, qui estime que le pays a besoin de plus d’aide alimentaire.

Des enfants somaliens déplacés font la queue pour recevoir de la nourriture, à Mogadiscio le 10 novembre 2014. © Mohamed Abdiwahab/AFP

Des enfants somaliens déplacés font la queue pour recevoir de la nourriture, à Mogadiscio le 10 novembre 2014. © Mohamed Abdiwahab/AFP

Publié le 31 août 2015 Lecture : 1 minute.

« Les niveaux d’insécurité alimentaire et de malnutrition sont critiques. Les acteurs humanitaires et les bailleurs ont évité le pire, mais nous devons tous faire plus », a déclaré le coordinateur de l’aide l’humanitaire de l’ONU en Somalie, Peter de Clercq, qui s’inquiète tout particulièrement de la situation des personnes déplacées.

Le nombre de personnes ayant besoin d’aide alimentaire est passé en six mois de 731 000 à 855 000 personnes, ce qui implique une hausse de 17%, selon les chiffres publiés par l’unité d’analyse de la sécurité alimentaire et de la nutrition (FSNAU) de l’ONU et le réseau d’alerte précoce de la famine (Fews Net).

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Nouvelles menaces de crise alimentaire 

Les faibles précipitations ont nui aux récoltes et près de 215 000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë, dont 40 000 sont exposés à un risque élevé de maladie et de mort. Quatre ans après la sécheresse qui associée à la guerre civile ont entraîné la mort de plus de 250 000 personnes, ces donnés montrent que la situation reste alarmante, souligne l’ONU.

« Les choses se sont améliorées depuis, mais les besoins humanitaires demeurent immenses et le nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire continue de se situer autour de 3 millions » alors que « la capacité [du pays] à absorber les chocs – que ce soit un conflit ou des catastrophes naturelles – est très limitée »,  lit-on sur le communiqué de l’ONU.

Alors qu’une crise alimentaire menace encore le pays, les shebab continuent de mener des actions de guérilla contre les forces gouvernementales ou l’Amisom, ainsi que des attentats-suicide jusque dans la capitale somalienne. D’un autre côté, le gouvernement vers lequel se tourne la communauté internationale peine à asseoir son pouvoir au-delà de Mogadiscio et reste miné par des luttes internes.

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