Le FMI approuve la deuxième tranche du programme d’aide au Ghana
L’institution internationale, qui a accepté de prêter près d’un milliard de dollars à Accra, appelle le pays d’Afrique de l’Ouest à poursuivre ses efforts afin de contrôler les dépenses publiques et l’inflation.
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le décaissement d’environ 116,6 millions de dollars au profit du Ghana, a annoncé l’institution basée à Washington sur son site internet, le lundi 31 août. Cette deuxième enveloppe porte ainsi les décaissements du FMI en faveur du Ghana à un total de 233,1 millions de dollars depuis le début de l’année.
Examen
Le conseil d’administration du FMI a terminé le premier examen des performances économiques du pays, depuis l’accord conclu entre les deux parties en avril dernier sur une aide de près d’un milliard d’euros s’étalant sur une période de trois ans.
« Le gouvernement doit fermement continuer ses efforts de consolidation fiscale pour restaurer pleinement sa stabilité économique et atténuer les risques financiers », a déclaré le FMI dans son communiqué de presse.
Contrôle des dépenses
Le gouvernement ghanéen doit veiller à limiter la hausse des salaires dans le secteur public, afin de réduire l’envolée des dépenses publiques. « Il est impératif de continuer à contrôler la facture liée aux salaires en gelant les embauches, sauf dans la santé et l’éducation », recommande le FMI.
Par ailleurs, le coût des élections présidentielles programmées en 2016 doit être estimé et annoncé le plus rapidement possible, afin de permettre au pays de provisionner ces dépenses et d’éviter les dépassements budgétaires, a insisté l’institution internationale.
Enfin, pour combattre l’inflation, résultant de la volatilité du taux de change de la monnaie locale, le cedi face au dollar, le FMI recommande à la banque centrale du Ghana de maintenir une politique monétaire conservatrice.
Difficultés
Depuis deux ans, le pays d’Afrique de l’Ouest est en proie à des difficultés économiques avec une croissance de 4,2 % seulement enregistrée en 2014, contre une moyenne de 8,6 % entre 2008 et 2013.
Cette mauvaise performance s’explique notamment par la forte dégradation des comptes publics (déficit, dette, augmentation des coûts d’emprunt), ce qui a contraint le gouvernement à demander l’aide du FMI.
Selon le rapport Perspectives économiques en Afrique, l’économie ghanéenne devrait croître de 3,9 % en 2015, avec une balance des comptes courants déficitaire (-12,7 % du PIB) et un déficit budgétaire de -9,5 % du PIB.
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