Timis chez les hommes intègres

Pan African Minerals, une société privée détenue par Frank Timis, a signé un accord de développement du projet d’extraction de manganèse de Tambao, au nord du Burkina Faso.

Le gisement de Tambao est connu depuis 1969, mais personne n’a encore réussi à le lancer jusqu’à présent. © Gilbert Cujean

Le gisement de Tambao est connu depuis 1969, mais personne n’a encore réussi à le lancer jusqu’à présent. © Gilbert Cujean

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 31 août 2012 Lecture : 1 minute.

Frank Timis continue son expansion en Afrique de l’Ouest, où il est déjà actif via African Minerals (Sierra-Leone) et African Petroleum (Liberia, Nigeria), respectivement cotées sur le marché alternatif de Londres (AIM) et sur le NSX australien. Le 11 août, c’est cette fois Pan African Minerals, société non cotée dont Timis détient la majorité des parts, qui a signé un accord de développement du projet d’extraction de manganèse de Tambao avec l’État burkinabè, au nord du Burkina Faso, dans la région du Centre-Nord.

La mine prévoit une production d’environ 2 millions de tonnes de manganèse par an, pour des réserves estimées à 19 millions de tonnes. Le projet comprend non seulement les installations extractives, mais également la construction d’une voie ferrée de 90 km jusqu’à Kaya, ainsi que la rénovation de celle reliant Kaya à la capitale Ouagadougou. Un barrage doit également être construit pour fournir l’électricité. Au total, l’investissement annoncé par Pan African Minerals est de 650 millions de dollars.

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Une longue série de déconvenues

Reste à savoir si l’entrepreneur australo-roumain, surnommé le « Gusher » (en référence à l’éruption incontrôlée d’un puits de forage) pour ses talents à saisir les bonnes opportunités, saura mieux faire que ses prédécesseurs à Tambao. Le gisement est connu depuis 1969 et personne n’a réussi à le lancer jusqu’à présent, en dépit des espoirs qu’il suscite pour cette région pauvre du pays des hommes intègres. Les groupements comme Nice group company (Singapour-Inde), le brésilien Vale (allié au japonais Mitsui), le saoudien Wadi Al Rawda (allié à Weatherly Resources) s’y sont déjà cassé les dents, notamment en raison des coûts jugés trop importants de construction de l’infrastructure logistique. Mais Timis a dans sa main un atout majeur : Il a l’oreille des sociétés chinoises, avec qui il pourrait s’associer pour bâtir la voie ferrée notamment, ainsi qu’il l’a fait pour le projet d’African Minerals à Tonkolili en Sierra Leone.

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