Waze, l’application israélienne qui fait polémique à Jérusalem

L’application de géolocalisation a créé la polémique en Israël en proposant aux utilisateurs d’éviter Jérusalem Est. Pour le maire, cette division de la ville est inacceptable.

Logo de l’application GPS Waze, 2013. © Travis Wise/AFP

Logo de l’application GPS Waze, 2013. © Travis Wise/AFP

Publié le 1 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

L’application de géolocalisation Waze, qui a rencontré un très grand succès en Europe et aux États-Unis, a été créée par une start-up israélienne. Elle a été si performante qu’elle a été rachetée en 2013 par le géant Google pour plus d’un milliard de dollars. Mais aujourd’hui, ses mises à jour posent des problèmes d’ordre politique dans le pays même où elle a été inventée.

Une ville divisée

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Waze, qui propose aux automobilistes des itinéraires contournant les embouteillages, suggérait systématiquement aux Israéliens d’éviter les territoires palestiniens. Jusque là, finalement, rien que de très logique, puisque ces derniers leur sont en général interdits. Mais depuis peu, l’algorithme conseille également de contourner Jérusalem Est, mettant de ce fait la partie orientale de la ville dans la même catégorie que les « territoires occupés », soit sous contrôle palestinien. L’application mobile redirige automatiquement les utilisateurs vers les routes qui ne traversent pas les quartiers palestiniens de la ville.

Mais la manœuvre n’est pas du goût du maire de la ville. Nir Barkat voit dans cette proposition de contournement des quartiers Est une division de Jérusalem. Ce qu’il conteste fermement, considérant comme toute version officielle israélienne, que la ville a été prise par l’armée lors de la guerre des Six jours est a été annexée aux territoires israéliens depuis 1982.

Raisons sécuritaires ?

« La désignation par Waze des zones de Jérusalem comme appartenant à l’Autorité palestinienne est de fait incorrect et inacceptable. Je demande aux responsables de Waze de changer les paramètres pour éviter que l’application ne se convertisse en un outil politique », a réagit le maire de la ville, lui-même informaticien et homme d’affaires qui a investi dans plusieurs start-ups au début des années 2000. D’autres critiques virulentes ont également été émises par les membres du conseil municipal de la ville, parmi eux Aryeh King qui a affirmé “espérer que le ministre de la Sécurité publique ordonne à la police d’établir des lignes directrices afin que Waze arrête de diviser Jérusalem  » a rapporté i24news.

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De son côté, Waze explique qu’il ne s’agit pas d’un positionnement politique, mais de mesures prises pour des raisons de sécurité suite aux recommandations de la police après la multiplication des agressions en juin et juillet dans la partie est de la ville. La filiale de Google a annoncé qu’elle attendait des nouvelles instructions de la part de la police, laquelle a précisé qu’elle collaborerait effectivement avec Waze pour pouvoir mieux guider les conducteurs.

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