L’Algérie veut relancer sa production de gaz naturel

Alger compte augmenter sa production de gaz de 13 % d’ici à quatre ans, en dépit de la conjecture défavorable dans laquelle se trouve l’industrie des hydrocarbures.

Publié le 1 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

« Il est prévu que la production de gaz naturel de l’Algérie augmentera en 2019 de plus de 13 % par rapport à 2014 et ce pour satisfaire la demande du marché intérieur et augmenter les exportations », a insisté le ministère de l’Énergie dans la dernière édition de La Revue algérienne de l’énergie, une publication gouvernementale.

La production d’hydrocarbures de l’Algérie est en recul quasi-continu depuis 2006. L’an dernier, les exportations de gaz naturel de l’Algérie ont baissé de -17 % à 27,44 milliards de mètres cubes, celles de pétrole brut et de condensat de -16 % à 28,35 millions de tonnes.

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Plans

Pour enrayer le recul de la production de pétrole et de gaz de l’Algérie, Sonatrach, la compagnie nationale des hydrocarbures, envisage un plan d’investir 90 milliards de dollars entre 2015 et 2019.

Pourtant le recul drastique des revenus publics provoqué par la chute des cours du pétrole pourrait bel et bien amener Alger à réviser ce plan de développement.

Dès juillet dernier, le gouvernement a fait voter un budget rectificatif pour l’année 2015, qui prévoit une baisse de 50 % du revenu des exportations : les recettes des exportations d’hydrocarbures sont ainsi attendues à 34 milliards de dollars, contre 60 milliards de dollars initialement prévus et 58,5 milliards de dollars en 2014.

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Pour 2016, l’Algérie prévoit de réduire ses dépenses globales de près de 9 %, même si le gouvernement promet de ne pas toucher aux programmes de logements et aux recrutements dans la fonction publique.

Situation tendue

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« Il faut mieux compter nos sous mais sans faire caler le moteur économique qui soutient l’emploi et le pouvoir d’achat », a plaidé le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, le 29 août. « La situation est plus tendue pour les finances publiques que pour la balance des paiements. Cela plaide pour des actions en matière de rationalisation des dépenses publiques et le développement du marché des capitaux », a-t-il ajouté.

Alger table sur un taux de 4,6 % pour 2016, contre 3,6 % cette année, tandis que le FMI est plus pessimiste en l’estimant à 2,5 % en 2015 et à 3,9 % en 2016.

>>>> Découvrez dans la nouvelle édition de Jeune Afrique (n°2851), disponible en kiosque et en version numérique, une enquête détaillée sur l’impact du recul du prix du pétrole sur les finances algériennes et les conséquences politiques autant que sociales qui pourraient découler.

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