Zombies, vaudou, hallucinations : quand le cinéma africain bascule dans l’horreur

Wes Craven, maître américain du film d’épouvante, est décédé le 30 août. L’occasion de (re)découvrir quelques pépites africaines d’un genre cinématographique qui inspire les réalisateurs du sud au nord du continent. Bienvenue dans l’African Horror Show !

Affiche du film nigérian « Ojuju ». © DR

Affiche du film nigérian « Ojuju ». © DR

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 1 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

House of the Living Dead (Afrique du Sud, 1974)

Réalisé par l’acteur britannique Ray Austin, ce film est malgré tout une production sud-africaine, tourné en Afrique du Sud. L’histoire se déroule au XIXe siècle autour d’un scientifique loufoque travaillant sur le transfert et le confinement des âmes. Auteur d’expériences sur les animaux, le sympathique intellectuel ne va pas tarder à se tourner vers les humains… Pourtant, contrairement à ce que son titre anglais indique, le long-métrage, au budget très limité, ne contient aucun zombie, même s’il évoque les pratiques vaudous et la magie ancienne.

Affiche du film "House of the living dead" © DR

Affiche du film "House of the living dead" © DR

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Slash (Afrique du Sud, 2002)

Un vrai film du genre, signé du Sud-Africain Neal Sundström. Des effusions de sang, un peu de suspense, le tout avec des acteurs pas toujours crédibles et un scénario que d’aucuns trouveront prévisibles : Mac, chanteur du groupe de rock Slash, se rend à la ferme isolée de sa famille pour l’enterrement de sa tante. Mais, au milieu des retrouvailles familiales, d’étranges disparitions surviennent sur fond de légendes locales. Pour les adeptes de « l’horreur agricole », type ouest-américain, Slash se laisse regarder.

Mirages (Maroc, 2010)

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Cinq personnes se retrouvent en compétition pour décrocher un emploi dans une multinationale s’installant au Maroc. Après un entretien, les candidats se voient proposer une épreuve pour déterminer le gagnant. Ils acceptent et embarquent à bord d’un minibus dépourvu de vitres. Après un accident, les candidats se retrouvent à errer dans le désert, confrontés à des mirages qui les renvoient à leurs peurs les plus profondes. Le film, co-production franco-marocaine réalisée par le Marocain Talal Selhami, a obtenu le Prix spécial du Festival international du film fantastique de Bruxelles.

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The Blue Elephant, (Égypte, 2014)

Les films d’épouvante égyptiens sont rares, en particulier ceux qui ont engrangé 4,2 millions de dollars de bénéfices. The Blue Elephant, tiré d’un roman de Ahmed Mourad et réalisé par Marwan Hamed, raconte l’histoire de Yehia. Celui-ci va reprendre du service à l’hôpital psychiatrique d’Al Abasya, où il est chargé d’évaluer l’état de santé mentale de criminels. Mais ses retrouvailles avec une vieille connaissance l’amènent à se remémorer des souvenirs qu’il s’était efforcé d’oublier et à replonger dans un univers d’hallucinations.

Ojuju (Nigeria, 2014)

Nolywood a aussi son lot de films d’horreur, notamment Ojuju, qui transporte le film de zombies dans la réalité d’un bidonville surpeuplé de Lagos. Pour le reste, rien de bien nouveau : une source d’eau infectée, une équipe de survie chargée de régler le problème, et des ennemis en pagaille. Cela donne tout de même un long-métrage, réalisé par C.J. Obasi, récompensé par le prix du meilleur film nigérian en 2014.

À venir : Achoura (Maroc)

Un dernier long-métrage venu du Maroc, en coproduction avec la France, et qui devrait sortir prochainement. Achoura raconte l’histoire de trois amis d’enfance qui se retrouvent le jour où l’un de leurs amis disparu depuis 25 ans, réapparaît soudainement. Ils vont devoir alors se replonger dans leur terrifiant passé en affrontant une créature issue d’une légende marocaine. Tourné dans la région de Casablanca en janvier 2015, le film est réalisé par Talal Selhami, qui avait fait Mirages (voir plus haut) en 2010.

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