Pétrole : les exportations subsahariennes vers l’Asie en net recul

Baisse des marges et craintes d’une réduction de la demande ont amené les raffineries chinoises et indiennes à réduire leur demande de pétrole provenant des pays du golfe de Guinée.

L’Angola est le deuxième producteur africain de pétrole, mais ses exportations vers l’Asie devraient chuter. © Marcel Mochet/AFP

L’Angola est le deuxième producteur africain de pétrole, mais ses exportations vers l’Asie devraient chuter. © Marcel Mochet/AFP

Publié le 3 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

Les exportations de pétrole brut vers l’Asie des pays de la côte occidentale de l’Afrique devraient atteindre 1,68 million de barils par jour (bpj), au mois de septembre, selon les données des exportateurs et une enquête menée auprès de traders par l’agence Reuters. C’est leur plus bas niveau depuis août 2014. En avril dernier, elles atteignaient 2,34 millions de bpj.

L’Angola, le Nigeria et les autres États pétroliers de la région du golfe de Guinée ont prévu d’exporter environ 28 cargaisons vers la Chine et 15 à destination de l’Inde en septembre. Des chiffres en baisse par rapport au mois dernier (30 et 25 cargaisons respectivement).

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Maintenance

Les raisons ? Les raffineries d’Asie utilisent moins de pétrole brut actuellement, notamment parce qu’elles entrent dans une période de maintenance des équipements et en raison de marges plus faibles n’incitant pas aux achats massifs. Sans oublier les craintes d’un ralentissement de la demande de pétrole.

À titre d’exemple, à partir de mi-septembre et durant un mois, l’exploitant indien Essar Oil va stopper la production de sa raffinerie de Vadinar (estimée à 400 000 bpj).

Qualités

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En plus de limiter leurs achats en provenance du golfe de Guinée, les raffineurs indiens se montrent plus sélectifs concernant la qualité du pétrole brut acheté, ce qui affecte particulièrement les exportateurs nigérians, rapporte Reuters.

Si les exportations vers la Chine ont été moins affectées, une partie des cargaisons réceptionnées devraient être stockées, en raison de la baisse de la production des raffineries due à l’érosion de leurs marges.

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En octobre, cette tendance devrait s’accentuer, ce qui réduirait substantiellement les exportations angolaises, anticipent les traders interrogés par Reuters.

(Avec Reuters)

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