Cameroun : le double attentat-suicide de Kerawa aurait fait entre 20 et 40 morts

Le double attentat-suicide de jeudi à Kerawa, ville frontalière avec le Nigeria située dans l’Extrême-Nord du Cameroun, aurait fait entre 20 et 40 morts, selon plusieurs sources.

Des soldats de l’armée camerounaise en patrouille aux environs de Mabass dans le nord du Cameroun, le 17 février 2014. © AFP/Reinnier Kaze

Des soldats de l’armée camerounaise en patrouille aux environs de Mabass dans le nord du Cameroun, le 17 février 2014. © AFP/Reinnier Kaze

Publié le 4 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

Pour le gouvernement, seule une vingtaine de personnes ont été tuées. « Nous déplorons une vingtaine de morts et 145 personnes ont été blessées », a affirmé le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication, dans une déclaration diffusée vendredi 4 septembre au matin sur les antennes de la radio d’État.

« La première attaque a eu lieu aux environs de 11h30 locales (10h30 GMT). Une jeune dame qui portait la bombe l’a détonné au marché de mil et d’arachides » de Kerawa, a-t-il expliqué.

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Selon Issa Tchiroma Tchiroma, au moment où les autres personnes fuyaient les lieux « un autre kamikaze » a fait exploser la bombe qu’il portait.

Mais selon plusieurs sources sécuritaires contactée par l’AFP, il y aurait au moins « 40 morts et plus de cent blessés ». Ces mêmes sources indiquaient dès jeudi, sous couvert d’anonymat, qu’au moins 30 personnes avaient été tuées par ce double-attentat à l’explosif.

Cinq attentats-suicides en juillet

« C’est une catastrophe. Les gens sont sous le choc », réagissait vendredi un habitant de Kolofata, ville voisine de Kerawa. « Les gens ont peur, mais il faut rester courageux », a-t-il ajouté.

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Cinq attentats-suicides attribués à Boko Haram ont frappé la même région au cours du mois de juillet, faisant plus d’une cinquantaine de morts. Les villes de Maroua et de Fotokol ont été visées. Des attaques souvent commises par des personnes issues des couches les plus défavorisées du Cameroun. Des jeunes filles, entre 13 et 15 ans, socialement très vulnérables. Ce fut notamment le cas à Maroua le 22 juillet.

Le Cameroun est engagé dans une coalition régionale contre Boko Haram aux côtés du Nigeria, du Tchad, du Niger et du Bénin. Une Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF), réunissant ces pays frontaliers, est en train de se mettre en place.

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