Que prépare Vérone Mankou, l’inventeur de la tablette made in Africa ?

Le Congolais Vérone Mankou a fait sensation en lançant la première tablette made in Africa  début 2012. Que prépare-t-il désormais ?

Vérone Mankou, fondateur de VMK. Son entreprise a vendu quelque 160 tablettes Way-C depuis son lancement en janvier dernier. © Muriel Devey pour JA

Vérone Mankou, fondateur de VMK. Son entreprise a vendu quelque 160 tablettes Way-C depuis son lancement en janvier dernier. © Muriel Devey pour JA

Publié le 27 août 2012 Lecture : 1 minute.

VMK, pour Vérone Mankou ? Pas du tout, explique celui-ci, directeur général de la start-up : « En mode SMS, cela veut dire voumbouka, « réveillez-vous » en kikongo. » Fondée en 2009 et spécialisée dans la création de sites web et d’applications mobiles, l’entreprise est devenue célèbre grâce à la tablette tactile mise au point par ce Ponténégrin de 26 ans. Lancée en janvier 2012 et baptisée Way-C, celle-ci est assemblée en Chine – « ce serait trop cher au Congo, en raison des frais de douane élevés », précise Mankou. Elle est commercialisée au Congo (par Airtel), au Gabon, en RD Congo et en France. Ses ventes représentent 40 % du chiffre d’affaires de VMK, qui emploie treize personnes, dont trois en Chine.

La tablette africaine est née

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Titulaire d’un BTS en informatique, Mankou travaille chez Alink Telecom lorsque, en 2006, il envisage de créer un ordinateur « pour permettre au plus grand nombre d’accéder à internet ». Un projet considéré comme saugrenu dans un pays où la fourniture d’électricité pose des problèmes. En 2007, quand le premier iPhone est mis sur le marché, Mankou, qui a entre-temps rejoint le Conseil congolais des chargeurs en tant qu’architecte administrateur de réseau, a l’idée de concevoir une tablette tactile. Là encore, personne ne croit à son projet.

Un smartphone congolais ?

Loin de baisser les bras, l’informaticien persévère et crée VMK. En un an d’activité, l’entreprise double son chiffre d’affaires, passant de 40 à 80 millions de F CFA (61 000 à 122 000 euros). Les bénéfices sont réinvestis dans la conception de la tablette. Ensuite, une aide du ministère de l’Industrie lui permet de financer la production d’une série en Chine. Mankou, qui s’est installé à Brazzaville et est devenu conseiller du ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de la communication en octobre 2011, a d’autres projets dans sa besace, dont la commercialisation d’un smartphone « congolais », qui sortira prochainement. 

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