Centrafrique : l’envoyé de l’ONU demande des actions plus robustes contre les milices

Le Haut Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Zeid Ra’ad Al Hussein, a appelé vendredi Bangui à plus de fermeté contre les groupes armés qui continuent de commettre des crimes en toute impunité dans de nombreuses localités, en Centrafrique.

Des Casques bleus de la Minusca, l’opération de l’ONU en Centrafrique. © Pacome Pabandji/AFP

Des Casques bleus de la Minusca, l’opération de l’ONU en Centrafrique. © Pacome Pabandji/AFP

Publié le 4 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

« Je pense qu’il faudrait une approche bien plus robuste envers ces groupes armés, afin qu’ils commencent à comprendre qu’ils ne peuvent impunément bafouer l’état de droit quand, où et comme ils le souhaitent », a affirmé Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU. « Les dirigeants les plus connus, qui ont tant de sang sur les mains, ne sont ni arrêtés, ni poursuivis, ni jugés, ni condamnés. »

Le représentant de l’ONU a appelé au renforcement de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) afin quelle puisse faire un usage plein et entier de son mandat. Pour  Zeid Ra’ad Al Hussein, « les États qui ont promis mais pas encore fourni le total des contingents militaires et policiers aux forces de maintien de la paix de l’ONU, ni les équipements vitaux comme les hélicoptères d’attaque, devraient intensifier leurs efforts car ils font cruellement défaut ».

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Accusations de viols

« Le désarmement devrait être une priorité absolue. Les criminels et meurtriers notoires doivent être traduits en justice, quel que soit le groupe auquel ils appartiennent. Pour que cela arrive, il faut que les gouvernements présents et futurs et leurs soutiens internationaux, dont ma propre organisation, accroissent leurs efforts pour mettre en place une justice qui fonctionne », a-t-il ajouté.

Au sujet des cas d’abus sexuels commis par des Casques bleus en Centrafrique, le représentant de l’ONU a accusé les États membres d’avoir refusé de manière répétée de prendre des mesures pour réduire radicalement ces crimes commis par des soldats de maintien de la paix.

Parfait Onanga-Ayanga, le nouveau chef de la Minusca a rappelé qu’il y avait actuellement 14 cas d’allégations d’exploitation ou d’abus sexuels commis par le personnel de l’ONU en Centrafrique dont huit qui concernent des enfants de moins de 18 ans.

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