Négociations sur la Libye : possible accord « dans les jours à venir »
Un accord en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye pourrait être atteint « dans les jours à venir », a estimé vendredi l’émissaire de l’ONU Bernardino Leon alors que les négociations entre les parties ont repris jeudi à Genève.
« Nous avons réellement une chance de parvenir à un accord dans les prochains jours. Nous ne pouvons nous permettre, la Libye ne peut pas se permettre, de rater cette occasion », a averti M. Leon, émissaire des Nations unies pour la Libye. « Nous avons fait des progrès », a-t-il déclaré à la presse soulignant l’état d’esprit positif des négociations.
Mais « il y a encore beaucoup de travail (…) le dernier km est le plus difficile », a-t-il pondéré. « Cela sera vraiment difficile et rude mais c’est toujours possible », a insisté l’émissaire des Nations Unies.
Le chef de la délégation du Parlement libyen non reconnu internationalement, le Congrès général national (CGN), s’est lui déclaré optimiste, saluant de nouvelles idées pour inclure les demandes du CGN en vue d’un accord. « Nous avons rencontré (l’émissaire) Bernardino Leon pendant cinq heures (…) nous avons parlé de tous les points que nous voulions aborder. Cela a été une réunion productive et fructueuse », a déclaré aux journalistes M. Awad Abdel Sadek, vice président du CGN.
« M. Leon a proposé de nouvelles idées et des procédures pour inclure les amendements que demande le CGN, tous les neuf amendements, des procédures qui n’avaient pas été proposées dans le passé, et nous avons parlé de manière productive pour les inclure dans le projet d’accord », a ajouté M. Abdel Salek.
« Nous sommes très optimistes quant à (la possibilité de) parvenir rapidement à une formule de consensus », a-t-il ajouté, tout en précisant que « certains points demandent encore des efforts et des discussions ». « Mais si nous restons sur l’esprit de la mission de l’ONU que nous avons vu aujourd’hui, je pense que nous serons capables d’aboutir très rapidement ».
Un accord qui devrait être signé le 20 septembre
L’émissaire de l’ONU prévoit de poursuivre les discussions avec les autres parties libyennes vendredi soir et éventuellement samedi, et compte sur un nouveau cycle de discussions au milieu de la semaine prochaine avec la participation du CGN. Il devrait les rencontrer auparavant mercredi.
Les négociations avec les différentes parties libyennes, sous l’égide des Nations unies, ont repris jeudi à Genève. Le CGN, rencontré en début de semaine à Istanbul par M. Leon, boycottait jusqu’ici ces réunions alors que les représentants du Parlement reconnu par la communauté internationale, siégeant à Tobrouk (est), ont toujours soutenu cette formule pour trouver un accord politique entre les parties rivales libyennes.
Les représentants du CGN avaient finalement annoncé mercredi se joindre à ce nouveau cycle de négociations. Le CGN, dont le siège et à Tripoli et qui est sous la coupe de la coalition de milices Fajr Libya, boycottait les discussions après avoir refusé de ratifier l’accord de paix et de réconciliation conclu le 11 juillet.
L’ONU cherche à Genève à faire progresser les négociations en vue d’un accord pour mettre fin au conflit en Libye, pays miné par les rivalités politiques, les violences meurtrières et l’effondrement de son économie. On parle d’un accord qui devrait être signé le 20 septembre, qui devra être appliqué à partir du 20 octobre, a insisté M. Leon.
Les discussions portent entre autres sur les noms des ministres appelés à faire partie du gouvernement d’union nationale, première étape en vue de mettre la Libye sur la voie de la réconciliation près de quatre ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi. M. Leon a indiqué que le Parlement de Tobrouk avait déjà soumis sa liste de candidats, mais pas encore le GNC.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- Pourquoi l’UE s’apprête à accorder un nouveau soutien à l’intervention rwandaise a...