RD Congo : Glencore suspend l’essentiel de sa production de cuivre
Pour peser sur les cours, Glencore, géant suisse des matières premières, retire 400 000 tonnes de cuivre du marché. Premiers pays touchés : la RD Congo et la Zambie.
Le géant des matières premières Glencore a commencé un examen de ses activités en RD Congo et en Zambie, en raison de l’environnement actuel pesant sur le prix des matières premières, a annoncé le groupe suisse le 6 septembre dans un communiqué. La production sera pour l’essentiel suspendue dans les mines de cuivre du groupe au Katanga en RD Congo, ainsi qu’à Mopani en Zambie. La durée de ces deux suspensions est estimée à dix-huit mois. Le nombre d’emplois menacés n’a pas été dévoilé.
Depuis le début de l’année 2011, les cours du cuivre ont été divisés par deux, passant d’environ 10 000 dollars la tonne à 5245 dollars aujourd’hui. « A nouveau, comme nous l’avions fait dans le charbon par le passé, nous avons introduit de la discipline en matière d’offre, a expliqué Ivan Glasenberg, dirigeant de Glencore, lors d’une conférence téléphonique. Retirer 400 000 tonnes de cuivre d’un marché que de nombreuses personnes croient en surproduction devrait avoir un effet. »
En 2014, Glencore a produit en RD Congo et en Zambie 465 000 tonnes de cuivre.
Scénarios
Glencore est actif dans le cuivre congolais via la société Katanga Mining Limited, dont il détient 75% du capital, et qui opère notamment la mine de Kamoto.
En Zambie, Glencore est co-actionnaire de la société Mopani Copper Mines.
Dans ces deux pays, le groupe disposait jusqu’à présent de projets d’extension qui, s’ils ne sont pas remis en cause aujourd’hui, vont faire l’objet d’études.
Dette
Glencore a annoncé plusieurs mesures pour face au contexte actuel lié à la baisse des prix des matières premières. Le groupe va effectuer une augmentation de capital de 2,5 milliards de dollars, suspendre jusqu’à nouvel ordre le versement de dividendes et vendre pour 2 milliards de dollars d’actifs. L’objectif du groupe suisse est de diminuer sa dette de 10 milliards de dollars pour la porter à 20 milliards de dollars, d’ici à fin 2016.
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