Pour AXA, le Maghreb aura rejoint la Turquie dans moins de trois ans

Dans une étude, le groupe financier AXA estime que les pays arabes doivent s’inspirer du modèle turc, confronté à une grave crise en 2001, pour se redresser. Les pays du Maghreb seraient les mieux placés pour se hisser rapidement au niveau de ce pays.

Le PIB par habitant turc est deux à trois fois plus élevé qu’au Maghreb. © Sipa

Le PIB par habitant turc est deux à trois fois plus élevé qu’au Maghreb. © Sipa

Publié le 24 août 2012 Lecture : 1 minute.

Certes, il ne s’agit que d’estimations économiques. Mais l’analyse devrait réjouir plus d’une personne au sud de la Méditerranée, où la crise économique frappe à divers degrés, notamment depuis le Printemps arabe. Selon une étude publiée ces jours-ci par AXA Investment Managers, filiale du groupe financier international AXA, le Maroc et l’Algérie pourraient mettre moins de trois ans pour rattraper la Turquie en termes de PIB par habitant. La Tunisie, seulement deux années et demi. « Pour ce club des « rattrapeurs rapides », il est possible que l’effort de réformes structurelles à mettre en œuvre pour converger vers la Turquie soit moindre que pour les pays plus lents », notamment l’Égypte et l’Iran, souligne également l’auteur de l’étude, Manolis Davrdakis. Pour obtenir ce résultat, l’économiste se base sur un calcul complexe reposant notamment sur l’évolution de l’écart de richesse par habitant entre la Turquie et le pays étudié depuis 1950 jusqu’à 2009.

Modèle turc

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Plus largement, la Turquie offre aux pays arabes un bon modèle de redressement économique, estime Axa. « La Turquie offre l’exemple d’un pays essentiellement musulman qui renaquit de ses cendres après une grave crise bancaire en 2001 et entreprit ensuite d’ambitieuses réformes structurelles qui lui ont permis de résister à la crise financière mondiale, souligne l’étude disponible ici. Plus intéressant encore, la Turquie est un pays où les autorités militaires et le gouvernement civil sont parvenus à partager le pouvoir, l’influence des premières ayant diminué depuis que le Parti de la Justice et du Développement a pris le pouvoir en 2002. Nous considérons que l’exemple turc fournit un bon plan de route pour les pays du Printemps arabe, donnant des indications sur la dynamique et l’envergure des réformes structurelles nécessaires pour atteindre un PIB par habitant élevé. »

Selon les données de la Banque mondiale, le PIB par habitant de l’Algérie est de 5244 dollars, celui du Maroc de 3054 dollars et celui de la Tunisie de 4297 dollars. Celui de la Turquie tutoie les 10500 dollars.

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