Biens mal acquis – Guinée équatoriale : fin de l’enquête en France visant Teodorín Nguema Obiang Mangue

L’enquête dite des « biens mal acquis » qui implique Teodoro Nguema Obiang Mangue dit Teodorín, le fils du président équato-guinéen, a été close le 11 août, ont annoncé mardi à l’AFP des sources proches du dossier et judiciaire.

Teodoro Nguema Obiang Mangue, 2e vice-président de Guinée Équatoriale. © AFP / Jerome Leroy

Teodoro Nguema Obiang Mangue, 2e vice-président de Guinée Équatoriale. © AFP / Jerome Leroy

Publié le 8 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

Le parquet national financier (PNF) doit désormais rendre ses réquisitions avant que le juge ne décide de renvoyer ou non en correctionnelle celui qui est également deuxième vice-président de son pays. Quant au volet de l’enquête concernant les patrimoines des familles du chef de l’État congolais, Denis Sassou Nguesso, et du défunt Omar Bongo (Gabon), il se poursuit.

Âgé de 46 ans et actuellement deuxième vice-président de la République de Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a été mis en examen en mars 2014 pour blanchiment de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et abus de confiance. Les enquêteurs le soupçonnent de s’être frauduleusement bâti en France, avec des fonds publics de son pays, « un patrimoine immobilier et mobilier conséquent estimé à plusieurs centaines de millions d’euros », selon une source proche du dossier.

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Teodorin Obiang a estimé durant l’instruction française être couvert par l’immunité accordée aux responsables étrangers, politiques ou diplomatiques. Mais il n’a jusqu’à présent pas obtenu gain de cause. Plus haute juridiction française, la Cour de cassation doit prochainement examiner ce point.

Dans cette enquête, la banque française Société Générale a été placée fin juillet sous le statut de témoin assisté, un statut intermédiaire entre celui d’inculpé et celui de simple témoin. Les fonds traqués par les enquêteurs français sont notamment passés par des comptes d’une filiale équato-guinéenne de la banque française, la Société Générale de Banque en Guinée Équatoriale (SGBGE).

« C’est en France que va se tenir un premier procès ‘biens mal acquis’. À ce jour, toutes les tentatives (…) pour invalider la procédure ont échoué. Les chapitres Bongo et Sassou Nguesso vont maintenant s’ouvrir plus activement », a réagi William Bourdon, avocat de l’association anticorruption Transparency International France, dont la plainte avait déclenché la procédure.

Un des avocats de Teodorin Obiang, Thierry Marembert, s’est refusé à tout commentaire.

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