Burundi : une position militaire attaquée près de Bujumbura, l’armée récuse la thèse d’une rébellion naissante
Une position de l’armée burundaise a été attaquée mardi par un groupe non identifié dans la commune Kanyosha, près de Bujumbura. Bilan de cette première attaque contre des militaires sous le troisième mandat de Nkurunziza : trois soldats blessés et deux assaillants tués.
Il n’y a pas lieu de parler de rébellion naissante, selon l’armée burundaise. Dans la nuit de mardi 8 septembre, des hommes non encore identifiés ont attaqué une position militaire dans la commune Kanyosha, près de Bujumbura la capitale. Une agression, la première contre l’armée depuis le début de la crise burundaise en avril, qualifiée de « tentative d’attaque » par l’armée.
D’après l’armée, deux assaillants ont été tués et trois militaires légèrement blessés. Un des assaillants portait une tenue policière mais leurs identités demeurent toujours inconnues. « Des habits de policiers circulent partout en ce moment, tout le monde peut s’en procurer. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’un déserteur de la police nationale. Nous n’avons trouvé aucun papier pouvant nous aider à les identifier mais les recherches continuent « , a confié à Jeune Afrique le colonel Gaspard Baratuza, porte parole de l’armée.
L’attaque perpétrée peu après 18h a duré environ trente minutes et n’a jusque-là pas été revendiquée. Même si certains habitants « ayant entendu beaucoup d’armes lourdes » pensent à la naissance d’une rébellion, le porte parole de l’armée se veut rassurant. « Je ne pense pas que des rebelles seraient organisés comme ça. Les étapes d’une rébellion sont connues… » a-til précisé, sans néanmoins donner plus de détails.
Les habitants environnants craignent pour leur sécurité
La commune de Kanyosha est considérée par les autorités burundaises comme une localité contestataire, ce qui a poussé plusieurs habitants à fuir leur ménages depuis l’attaque de mardi soir.
Les autorités locales, qui assurent que le calme est revenu, appellent la population qui a fui à revenir dans ses habitations. « Avec le traumatisme de la guerre, les gens fuient au moindre coup de feu. Mais nous faisons de notre mieux pour les rassurer afin qu’ils retournent chez eux », explique à Jeune Afrique Dieudonné Bizimana, conseiller provincial principal de Bujumbura rural.
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