Burundi : le chef d’état-major de l’armée réchappe d’une embuscade qui a fait sept morts à Bujumbura

Les tentatives d’assassinats ciblés se poursuivent au Burundi. Ce vendredi, c’est le chef d’état-major du pays qui a été visé par une attaque dont il a pu réchapper. Sept personnes ont en revanche été tuées.

Heurts entre manifestants et policiers, le 10 juin 2015 à Buyenzi , dans la banlieue de Bujumbura. © Gildas Ngingo/AP/SIPA

Heurts entre manifestants et policiers, le 10 juin 2015 à Buyenzi , dans la banlieue de Bujumbura. © Gildas Ngingo/AP/SIPA

Publié le 11 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

Le numéro 1 de l’armée burundaise, le général Prime Niyongabo, a réchappé vendredi d’une embuscade contre son convoi à Bujumbura, au cours de laquelle sept personnes ont été tuées, ont annoncé des sources policières.

« Il y a eu un attentat contre le chef d’état-major de l’armée, heureusement il n’a rien eu, mais deux des assaillants ont été tués et un troisième capturé », a déclaré  le directeur-général adjoint de la police burundaise, le général Godefroid Bizimana. « Nous sommes en train de traquer le reste du commando », a-t-il poursuivi.

la suite après cette publicité

Un haut-gradé de la police a précisé que quatre militaires de son escorte avaient également péri ainsi qu’une policière. Selon ce haut-gradé, les assaillants, vêtus de tenues militaires, circulaient dans un véhicule de l’armée depuis lequel ils ont ouvert le feu sur le véhicule du général Niyongabo et sur celui de son escorte.

Une attaque « minutieusement préparée »

« L’attaque était minutieusement préparée, elle a été soudaine et violente. Quatre des gardes du corps du chef d’état-major ont été tués sur le champ, et lui-même n’a dû son salut qu’au fait que son chauffeur a dépassé un bus transportant des policiers, empêchant les assaillants de le rattraper », a expliqué ce haut-gradé ayant requis l’anonymat.

Le général Nyongabo est considéré comme un dur du régime burundais. Il a notamment contribué à la mise en échec de la tentative de coup d’État militaire des 13 et 14 mai derniers au Burundi.

la suite après cette publicité

Un autre homme-clé de l’appareil sécuritaire burundais et artisan de l’écrasement du putsch, le général Adolphe Nshimirimana, ancien chef du Service national des Renseignements (SNR) considéré comme le bras droit du président Pierre Nkurunziza, a péri dans une embuscade similaire – tendue par des hommes en uniforme militaire lourdement armés – début août.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires