Bug informatique : Wall Street Follies

Le fonds américain Knight Capital a failli disparaître suite à une perte de 440 millions de dollars causée par une erreur informatique. L’affaire relance le débat sur la nécessité de contrôler les logiciels qui déterminent les cours de bourse.

Pour ne pas faire faillite, Knight a dû se vendre pour pas cher durant le week-end à un consortium dirigé par le fonds Blackstone. © AFP

Pour ne pas faire faillite, Knight a dû se vendre pour pas cher durant le week-end à un consortium dirigé par le fonds Blackstone. © AFP

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 13 août 2012 Lecture : 1 minute.

Mercredi 1er août, à l’ouverture de la Bourse de New York, les cours des actions de 150 entreprises se sont emballés pendant quelques minutes. Le coupable : un bug causé par un nouveau programme informatique de Knight Capital, une société de courtage responsable de 10 % des échanges quotidiens à Wall Street. Ce programme, qui se déclenche automatiquement à partir de calculs extrêmement complexes, a envoyé en quelques nanosecondes des milliers d’ordres d’achat et de vente complètement aberrants. Il s’était trompé de jour !

440 millions de dollars de perte

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Les dégâts sont colossaux : 440 millions de dollars (322,3 millions d’euros) d’ordres erronés ont dû être rachetés par Knight à ses clients, somme qui excède ses 365 millions de dollars de liquidités. Pour ne pas faire faillite, Knight a dû se vendre pour pas cher durant le week-end à un consortium dirigé par le célèbre fonds Blackstone. Cette humiliation n’épargnera pas à ses dirigeants l’ouverture d’une enquête du gendarme de Wall Street, la Securities and Exchange Commission (SEC), dont la présidente, Mary Schapiro, a déclaré que cet incident était « inadmissible ».

Ce bug rappelle celui qui, le 6 mai 2010, avait fait chuter en quelques minutes l’indice Dow Jones de 1 000 points. Il relance le débat sur la nécessité de contrôler les logiciels déterminants dans les mouvements des cours de Bourse. Comme l’a dit Mary Schapiro, « les ordinateurs font partie de nos vies, ce qui ne veut pas dire que nous ne devons pas nous prémunir contre leurs erreurs ». Il y a encore pas mal de progrès à faire…

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