Capital-investissement : Actis sort de Poulina
Quatre ans après être entré au capital du tunisien Poulina, la société d’investissement britannique Actis a revendu sa participation de 1%.
En 2008, le groupe familial tunisien Poulina cherchait à clarifier sa succession et à financer son développement régional. Fondé par cinq familles différentes, il décide alors d’ouvrir 10% de son capital à des investisseurs internationaux en s’introduisant à la bourse de Tunis. C’est ainsi que le fonds britannique Actis s’est emparé d’un peu plus de 1% du capital du géant tunisien. L’opération a permis à Actis de devenir l’actionnaire extérieur de référence et d’occuper un siège au conseil d’administration. L’investissement a été réalisé pour le compte du Canada Investment Fund for Africa, cogéré par Actis et Cordiant Capital. Si on ne connaît pas les termes exacts de la sortie effectuée par Actis, il convient néanmoins de rappeler qu’il s’agissait d’un investissement de taille modeste pour le fonds britannique.
Stratégie panafricaine
Crée en 1967, Poulina a réalisé un chiffre d’affaire supérieur à 700 millions de dollars en 2011 et emploie quelque 14 000 salariés dans 97 filiales. D’abord actif dans la volaille, il s’est peu à peu diversifié dans d’autres activités industrielles (céramique, assemblage de petit électroménager, fabrication d’emballages, etc). Il est aujourd’hui présent en Algérie, en Libye, au Maroc, en Europe et en Chine. Abdelwaheb Ben Ayed, fondateur et président directeur général de Poulina a récemment fait part de la stratégie du groupe : ralentissement des investissements en Libye accompagné d’un rééquilibrage vers le Maroc et le Sénégal, considéré comme un tremplin vers l’Afrique subsaharienne. Il a également souhaité orienter son groupe vers le secteur des technologies de l’information.
Valorisé 745 millions de dollars à la bourse de Tunis, soit 10% de la capitalisation de la place tunisienne, Poulina a connu une croissance de son chiffre d’affaires de 6% et une croissance de son excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 5%, en rythme annuel, entre 2008 et 2011, ce malgré les difficultés politiques qui ont secoué la région.
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