« En Afrique du Sud, on sait prendre des risques »

Banquiers, patrons, investisseurs… Ils sont africains francophones et viennent s’installer en Afrique du Sud, un pays en plein essor.

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 6 août 2012 Lecture : 2 minutes.

« Après la fin de l’apartheid, le pays avait besoin d’une main-d’oeuvre qualifiée, notamment en raison de l’exil des Sud-Africains blancs et de la difficulté de recruter parmi des classes populaires noires, indique l’entrepreneur basé à Johannesburg. Du coup, le pays est devenu une destination privilégiée pour les Subsahariens bien diplômés ou expérimentés, favorisés par les politiques de discrimination positive », reconnaît ce Camerounais, qui a découvert le pays à l’occasion d’un rassemblement d’anciens de Harvard, en 1998.

Nombreux sont les anciens membres de la diaspora pour qui l’installation à Johannesburg est liée à une évolution de carrière dans une multinationale. « C’est General Electric, dont je pilotais les filiales africaines depuis Paris, qui m’a proposé de déménager en Afrique du Sud, pays qui bénéficie d’une stabilité politique et d’infrastructures performantes », indique la Franco-Ivoirienne Swaady Martin-Leke, qui a le souvenir cuisant de situations tendues en Côte d’Ivoire et au Kenya. Une expérience similaire à celle du Congolais Kalaa Mpinga, diplômé de l’université montréalaise McGill, venu à Johannesburg « dans les cartons » de la société de BTP américaine Bechtel avant de faire carrière dans l’industrie minière, puis de fonder la compagnie Mwana Africa.

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Première place financière africaine

Le fait que Johannesburg soit la première place financière du continent attire les entrepreneurs. « Ici, les investisseurs sont prêts à prendre des risques, ils comprennent la logique d’un plan de développement, appuient l’expansion à l’international », note Swaady Martin-Leke, qui, après avoir quitté General Electric, vient de créer Yswara, une société de production et de distribution de thés africains.

Dernier argument qui séduit, la bonne tenue des universités. Les jeunes Congolais, Zimbabwéens ou Rwandais sont désormais nombreux à s’inscrire dans un établissement prestigieux comme le Witwatersrand, à Johannesburg. « Il est plus facile d’être recruté après avoir fait « Wits » qu’en sortant d’une grande école américaine ou française », remarque Cyrille Nkontchou. 

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