Nord-est du Nigeria : une explosion fait au moins 7 morts dans un camp de déplacés

Une bombe a explosé dans un camp de déplacés dans le nord-est du Nigeria faisant au moins sept morts et 20 blessés ce vendredi, a annoncé l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA).

Des femmes déplacées par le conflit dans le camp de Yola, au nord est du Nigeria. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Des femmes déplacées par le conflit dans le camp de Yola, au nord est du Nigeria. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 11 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Une bombe artisanale cachée dans une tente a explosé peu avant 11h00 au camp de déplacés de Malkohi près de Yola, capitale de l’État d’Adamawa, a indiqué l’Agence nationale de gestion des urgences. Sept personnes ont perdu la vie et 20 autres ont été blessées dans l’explosion, a précisé le porte-parole de la NEMA, Sani Datti.

Un camp sécurisé

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« Parmi les blessés, sept ont été traités et sont sortis du centre médical fédéral de Yola, tandis que 13 personnes dont des membres de la NEMA, sont encore en train de recevoir des soins », a-t-il poursuivi. Parmi les victimes, se trouvaient des fonctionnaires de la NEMA, des personnes déplacées et des membres de l’American University of Nigeria (AUN), a affirmé Suleiman Mohammed, un responsable de l’Agence de gestion des urgences de l’État d’Adamawa (ADSEMA). Le gouverneur de l’État d’Adamawa, Jibrilla Bindow, a quant à lui indiqué que des enfants se trouvaient parmi les morts.

L'explosion a frappé le camp de déplacés de Malkohi, à Yola, le 11 septembre 2011. © Maps

L'explosion a frappé le camp de déplacés de Malkohi, à Yola, le 11 septembre 2011. © Maps

Lionel Rawlings, le chef de la sécurité de l’AUN basée à Yola a confirmé que des étudiants bénévoles avaient été blessés. « Aucun d’entre eux n’était au contact direct de l’explosion mais il y a eu des éclats d’obus. Nous avons évité le pire », a-t-il dit.

Situé près d’une base militaire au sud de Yola, le site de Malkohi est un des nombreux camps de la capitale de l’État d’Adamawa, qui accueille des hommes, des femmes et des enfants qui ont fui les violences. Les mesures de sécurité y avaient été renforcées en mai après l’arrivée de centaines de femmes et d’enfants, ex-captifs de Boko Haram libérés par l’armée. Des soldats gardaient alors l’entrée et passaient au peigne fin les véhicules et leurs passagers.

L’armée gagne du terrain

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Jusque-là, Yola était considéré comme un refuge relativement sûr pour les déplacés et l’année dernière sa population a plus que doublé pour atteindre près de 400 000 personnes. « Nos hommes sont là-bas dans le camp. Ils essaient de trouver d’autres explosifs éventuels », a déclaré M. Abubakar. L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais elle pourrait bien être attribuée aux insurgés de Boko Haram qui ont mené plusieurs attaques du genre dans des lieux fréquentés par les civils, comme les marchés ou les gares routières.

Le président nigérian Muhammadu Buhari a déclaré lundi que l’armée nigériane gagne du terrain, en réponse aux critiques déplorant l’absence d’avancées contre les insurgés. Mi-août, il avait donné trois mois aux forces armées pour en finir avec Boko Haram. Selon l’ONU, les violences ont fait au moins 15 000 morts et plus de deux millions de déplacés depuis 2009.

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