Adesina Akinwumi : « Ma priorité, c’est d’allumer l’Afrique »
Quelques jours après sa prise de fonction, le Nigérian Adesina Akinwumi, le nouveau président de la Banque africaine de développement a expliqué ses priorités à Jeune Afrique.
Pas le temps de prendre ses marques. À peine a-t-il pris ses fonctions que le tout nouveau président de la Banque africaine de développement (BAD), élu au mois de mai, est déjà à pied d’oeuvre.
« Tout va très vite », concède volontiers Adesina Akinwumi, dans un français parfait, lors d’une interview accordée à Jeune Afrique, dont vous pouvez lire l’intégralité dans l’édition en kiosques du 13 au 19 septembre.
En ce début septembre, le Nigérian est à Paris pour préparer la Conférence des nations unies sur le changement climatique (COP 21), l’événement international le plus important de cette année selon lui. « Je suis venu discuter avec les autorités françaises de l’énergie », explique-t-il.
Visiblement confiant et déterminé, ce très proche de Ngozi Okonjo-Iweala, l’ancienne directrice générale de la Banque mondiale et ministre des Finances sortante du Nigeria, affirme que le continent doit développer son « exceptionnel » potentiel dans ce domaine. »Sans énergies – conventionnelles ou renouvelables –, pas de santé, pas d’éducation, pas de croissance économique à deux chiffres », avance-t-il. Avant de promettre: « Dans dix ans, la question énergétique sera réglée et l’Afrique aura les moyens de se nourrir elle-même. »
Tout sourire, l’homme au noeud pap’ est encore euphorique. C’est la première fois que son pays, principal actionnaire de la BAD, accède à la présidence de l’institution. Mais l’agroéconomiste formé à l’Université d’Ife et à celle de Purdue dans l’Indiana, aux États-Unis, assure : « J’ai pris mes fonctions avec des idées très précises », glisse-t-il.
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