L’Afrique de l’Ouest s’inquiète de la situation en Guinée-Bissau

Les pays d’Afrique de l’Ouest ont exprimé leur inquiétude ce weekend quant à la situation en Guinée-Bissau, craignant que l’instabilité ne compromette les progrès politiques et économiques réalisés depuis l’élection présidentielle de l’an dernier.

Publié le 13 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

La crise qui mine depuis un mois cette petite nation de 1,6 million d’habitants a dominé à Dakar un sommet extraordinaire des pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) auquel 8 présidents des 15 membres du bloc régional ont participé.

Cette ancienne colonie portugaise à l’histoire émaillée de coups d’Etat est de nouveau agitée depuis que le président Jose Mario Vaz a limogé son Premier ministre Domingos Simoes Pereira le 12 août, suite à une série de désaccords.

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Mais le nouveau chef du gouvernement, Baciro Dja, a été contraint à la démission mercredi dernier par un jugement de la cour suprême qui a estimé que sa nomination était inconstitutionnelle.

Le renvoi de M. Pereira a provoqué une crise entre le président et son parti, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) alors que l’élection présidentielle de juillet 2014 avait permis des progrès.

« Progrès enregistrés sérieusement menacés »

« En Guinée Bissau les progrès enregistrés tant au plan politique qu’économique avec les belles perspectives ouvertes par la Conférence des Bailleurs de fonds de mars 2015 sont aujourd’hui sérieusement menacés par la crise apparue au Sommet de l’Etat », a averti dans son discours le président de la Commission de la Cédéao, Kadre Desire Ouedraogo.

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Le président Vaz a participé au sommet de Dakar, avec ses homologues Alpha Condé (Guinée), Michel Kafando (Burkina Faso), Ibrahim Boubacar Keita (Mali), Faure Gnassingbe (Togo), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) et Thomas Yayi Boni (Bénin).

M. Ouedraogo a rendu hommage à la médiation du président Condé dans la crise bissau-guinéenne de même qu’au role joué par les présidents gambien Yahya Jammeh et nigiérian Muhammadu Buhari.

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« J’ai la ferme conviction qu’une solution durable sortira de vos débats », a-t-il conclu.

Le sommet a également évoqué la menace que fait peser le groupe islamiste Boko Haram sur le Nigeria et ses voisins, ainsi que les troubles dans le nord du Mali.

M. Ouedraogo a enfin appelé à des élections « transparentes, crédibles et aux résultats acceptés par tous » le mois prochain en Côte d’Ivoire, Guinée et Burkina Faso.

« Cela confirmerait, de fort belle manière, que l’ancrage de la démocratie et de la bonne gouvernance est bien une réalité dans notre région », a-t-il estimé.

Le président Sall, à l’initiative du sommet, a de son côté souligné l’importance de ces acquis au moment où la région doit faire face à « des défis majeurs ».

« Au premier rang de ces défis se trouve le combat contre le terrorisme » de Boko Haram, a-t-il précisé.

Il a aussi réitéré son soutien au président Keita « dans ses efforts inlassables de réconciliation nationale, dans le respect de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali ».

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