La Cedeao souhaite des élections apaisées en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Burkina

Réunis en sommet extraordinaire hier à Dakar, les chefs d’État de la Cedeao se sont penchés sur la préparations des élections présidentielles à venir en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Burkina Faso, ainsi que sur la crise politique en Guinée-Bissau.

Le président sénégalais Macky Sall. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Le président sénégalais Macky Sall. © Sunday Alamba/AP/SIPA

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 13 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Conviés par le Sénégalais Macky Sall, président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), huit des quinze chefs d’État ont répondu présents pour ce sommet extraordinaire à Dakar, aux exceptions notables de Muhammadu Buhari (Nigeria), Mahamadou Issoufou (Niger) et John Dramani Mahama (Ghana).

L’Ivoirien Alassane Ouattara et le Guinéen Alpha Condé, qui se présentent tous deux à un nouveau mandat en octobre prochain, mais aussi le Burkinabè Michel Kafando, dont le pays organise des élections présidentielle et législatives dans un mois pour mettre fin au régime de transition, étaient en premier lieu concernés par l’ordre du jour, en partie consacré à la préparation des échéances électorales à venir dans ces trois pays de la sous-région.

la suite après cette publicité

« Les perspectives sont plutôt bonnes »

« Nos rendez-vous électoraux ne doivent être ni plus ni moins que des échéances républicaines normales donnant lieu a une compétition ouverte, saine et apaisée. De par les expériences récentes dans notre sous-région et les aspirations données ici, j’ai la conviction que les perspectives sont plutôt bonnes », a affirmé Macky Sall après les travaux.

La Cedeao plaide notamment pour la mise en place d’un processus électoral « inclusif » et apaisé au Burkina Faso. En juillet, sa Cour de justice avait invalidé le code électoral burkinabè rendant inéligible toute personne ayant soutenu le projet de modification constitutionnelle de Blaise Compaoré. Mais à Ouagadougou, le Conseil constitutionnel n’a pas suivi ces recommandations et a exclu les candidats du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti du président déchu, à la présidentielle et aux législatives. Deux anciens ministres du dernier gouvernement de « Blaise », Djibrill Bassolé et Yacouba Ouédraogo, ont aussi vu leurs candidatures à la magistrature suprême recalées.

Refusant de baisser les bras face à ce qu’ils considèrent comme un déni de justice et une violation de la démocratie, Achille Tapsoba et Léonce Koné, premier et second vice-présidents du CDP, étaient présents dans les coulisses du sommet à Dakar pour plaider leur cause auprès des chefs d’État de la sous-région.

la suite après cette publicité

Guinée-Bissau et terrorisme

La crise politique actuelle en Guinée-Bissau a été l’autre grand dossier étudié de près par les dirigeants de la Cedeao. Ce pays réputé pour son instabilité politique est aujourd’hui plongé dans une importante crise institutionnelle au sommet de l’État, née du conflit entre le président, José Mario Vaz, et son ancien Premier ministre, Domingo Simoes Pereira. Face à cette situation indécise, les chefs d’État ouest-africains ont recommandé une modification de sa Constitution et le prolongement, jusqu’en juin 2016, de l’Ecomib, la mission déployée sur place par la Cedeao.

la suite après cette publicité

La lutte contre le terrorisme, en particulier au Mali et au Nigeria, ainsi que la crise migratoire actuelle – qui fera l’objet d’un sommet international auquel participera Macky Sall, les 11 et 12 novembre prochains à La Valette, à Malte – ont aussi été abordés par les membres de la Cedeao. Ces derniers ont ainsi réclamé un renforcement du mandat et des équipements de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali, alors que l’accord de paix est toujours menacé par les rivalités entre groupes armés pro et anti-gouvernementaux dans le Nord du pays.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Le président de transition burkinabè, Michel Kafando, en décembre 2014 à Abuja. © Pius Utomi Ekpei/AFP

Présidentielle au Burkina : le gouvernement appelle au « fair-play »

Contenus partenaires