Maroc : Un milliard pour sauver la Samir ?
Lors d’un conseil d’administration qui s’est tenu le 11 septembre, l’unique raffineur marocain, la Samir, a décidé de réaliser une augmentation de capital de dix milliards de dirhams (1,04 milliard de dollars) pour se redonner un peu d’air.
![À Mohammedia (Casablanca-Settat), la Samir, seule raffinerie du royaume, est à l’arrêt depuis 2015. © Samir](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/08/06/Samir-Centre-de-raffinage.jpg)
À Mohammedia (Casablanca-Settat), la Samir, seule raffinerie du royaume, est à l’arrêt depuis 2015. © Samir
Après plusieurs semaines de paralysie, la Samir va effectuer une augmentation de capital de 10 milliards de dirhams (1,04 milliard de dollars), a annoncé la société dans un communiqué de presse publié le 11 septembre, suite au conseil d’administration qui s’est déroulé le même jour.
Cette opération sera présentée pour validation à une assemblée générale extraordinaire des actionnaire le 16 octobre prochain, précise le communiqué.
Dettes abyssales
Après avoir publiée des résultats semestriels négatifs la semaine dernière, qui s’ajoutent à la dette bancaire de 24 milliards de dirhams et à un déficit de trésorerie de 11 milliards de dirhams constatés fin 2014, la société était contrainte d’agir pour renflouer ses comptes et éviter la faillite.
Après des négociations houleuses avec le gouvernement marocain, Mohamed al-Amoudi, principal actionnaire de la Samir avec 67,26% du capital a enfin décidé de réinjecter de l’argent frais dans la société. Mais, ces dix milliards de dirhams seront-ils suffisants pour remonter la pente?
« Cette injection de fonds constitue une bouffée d’oxygène, car elle va permettre à la société de redémarrer ses activités à court terme. Toutefois, avec le niveau d’endettement très élevé de la Samir, les choses sérieuses ne font que débuter. Les dirigeants et leurs conseillers financiers vont certainement devoir travailler sur un plan de restructuration de la dette. Dans cette hypothèse, les créanciers et le gouvernement seraient obligés de faire des concessions », estime Kais Kriaa, directeur de la recherche d’AlphaMena, le cabinet d’analyse financière indépendant spécialisé sur le Maghreb.
Le feuilleton Samir est donc loin d’être terminé…
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