Le Qatar au chevet de l’Égypte

Le Qatar va apporter une aide de 2 milliards de dollars à la Banque centrale égyptienne pour l’aider à reconstituer ses réserves de change érodées par une année économiquement difficile.

L’émir du Qatar Hamad Ibn Khalifa Al Thani a rendu visite pour la première fois ce weekend au nouveau président égyptien Mohamed Morsi. © AFP

L’émir du Qatar Hamad Ibn Khalifa Al Thani a rendu visite pour la première fois ce weekend au nouveau président égyptien Mohamed Morsi. © AFP

Publié le 13 août 2012 Lecture : 1 minute.

En Égypte, la révolution a eu de graves effets sur l’économie : les touristes, importants pourvoyeurs de devises, ne sont pas encore revenus en nombre suffisant tandis que les investisseurs étrangers restent prudemment à l’écart. Les réserves de change en ont pâti et ont d’autant plus décliné que la Banque centrale égyptienne a soutenu la monnaie nationale, la livre, en revendant ses dollars. Si bien que le pays pourrait bientôt faire face à une crise de sa balance des paiements ainsi qu’à des coûts d’emprunt prohibitifs. D’après les experts, une aide financière devenait urgente afin d’éviter une dévaluation de la livre.

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L’émir du Qatar Hamad Ibn Khalifa Al Thani s’est entretenu avec le nouveau président Mohamed Morsi samedi 11 août, lors de sa première visite en Égypte depuis l’élection du Frère musulman à la présidence du pays, le 30 juin dernier. Il a promis un dépôt de deux milliards de dollars à la Banque centrale égyptienne, un geste qui n’est pas sans rappeler un dépôt de un milliard de dollars de l’Arabie saoudite, en mai dernier.

Le gouvernement de Mohamed Morsi n’a pas encore décidé s’il devait mettre en œuvre une politique économique d’austérité, potentiellement douloureuse pour le pays, dans le but de stabiliser les finances publiques et de sécuriser une aide étrangère. À la veille d’une mission du Fonds monétaire international (FMI) en Égypte, ces décisions pressent. Le fonds serait en effet susceptible de débloquer une aide de 3,2 milliards de dollars, mais à condition que la situation politique le permette et que le prêt bénéficie d’un large soutien au parlement.

Pour l’année fiscale 2012-2013, le gouvernement égyptien table sur une croissance comprise entre 3,5 et 4 %.

 

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