Bharti confirme ses difficultés en Afrique
Suite à la publication de ses derniers résultats, l’opérateur indien Bharti Airtel admet ne pas pouvoir atteindre dans les temps ses principaux objectifs.
![En Afrique, Bharti Airtel a du mal à implémenter son modèle axé sur des prix bas et un recours massif à la sous-traitance. © Pius Utomi Ekpe/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/08/10/Airtel-Nigeria_cPius-Utomi-Ekpe-AFP.jpg)
En Afrique, Bharti Airtel a du mal à implémenter son modèle axé sur des prix bas et un recours massif à la sous-traitance. © Pius Utomi Ekpe/AFP
« Atteindre nos objectifs en Afrique nous prendra plus de temps que prévu. » Interrogé sur les derniers résultats financiers de Bharti, Manoj Kholi, directeur général pour les activités internationales de l’opérateur, le reconnaît enfin : tout ne se passe pas comme prévu pour le groupe indien. Un aveu qui tranche avec le discours tenu il y a encore quelques semaines par les dirigeants de l’entreprise. « Nous sommes en lignes avec nos objectifs. Nous atteindrons 5 milliards de dollars de revenus fin 2013, pour une marge Ebitda [indicateur proche de la marge brute d’exploitation, NDLR] de 2 milliards », répétait encore début juillet Tiemoko Coulibaly, directeur général des opérations francophones.
Perte nette de 98 millions d’euros
Impossible pour l’opérateur de continuer à nier l’évidence. Implémenter son modèle sur le continent, axé sur des prix bas et un recours massif à la sous-traitance, sera long. Le revenu par utilisateur a poursuivi sa baisse, passant de 5,49 euros par mois fin mars à 5,25 euros par mois fin juin. Surtout, sur le second trimestre 2012, ses filiales africaines ont enregistré une perte nette de 98 millions d’euros contre 44 millions sur la même période un an auparavant.
De mauvaises performances que Sunil Mittal, fondateur de Bharti, impute notamment aux conséquences cumulées de la crise européenne, du niveau du prix de l’énergie et d’une compétition accrue. Autant de difficultés qui pourraient encore freiner le développement du géant indien dans les prochains mois.
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