Maroc : l’OCP évoque l’ouverture de son capital à des étrangers
Le leader des phosphates OCP, détenu à 95% par l’état marocain, pourrait accueillir des investisseurs étrangers à son tour de table dans un délai de deux à trois ans, d’après des informations relayées par Bloomberg. Une cotation en Bourse serait aussi envisagée.
Pour la première fois depuis sa création en 1920, l’OCP étudie la possibilité d’ouvrir son capital à des investisseurs étrangers, comme des fonds souverains par exemple, d’ici deux à trois ans.
Si l’OCP ouvre son tour de table à des étrangers, cette opération pourrait même constituer une première étape avant une cotation en Bourse, ont déclaré deux personnes proches des discussions à l’agence Bloomberg. C’est la banque française Rothschild qui conseille financièrement l’OCP dans ces projets, d’après les mêmes source.
L’État majoritaire
Mostapha Terrab, PDG de l’OCP, a déclaré dans une interview à l’agence de presse que le groupe public était prêt à considérer toutes les options et que l’ouverture du capital n’était pas un « tabou », bien que le gouvernement aurait toujours le dernier mot.
« Il n’y a qu’une seule ligne rouge : l’État marocain maintiendra toujours sa majorité de contrôle », a insisté le patron marocain, qui s’est exprimé le 14 septembre depuis Londres. « Nous sommes ouverts à toutes les options financières qui feront avancer notre stratégie et qui protégeront les intérêts de nos actionnaires », a poursuivi Mostapha Terrab.
L’OCP – qui détient 75% des réserves mondiales de phosphates – est contrôlé à 95% par l’État marocain.
En 2014, l’OCP a réalisé un résultat net consolidé de 5,073 milliards de dirhams (environ 460 millions d’euros), en normes IFRS.
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