Maroc : l’OCP évoque l’ouverture de son capital à des étrangers
Le leader des phosphates OCP, détenu à 95% par l’état marocain, pourrait accueillir des investisseurs étrangers à son tour de table dans un délai de deux à trois ans, d’après des informations relayées par Bloomberg. Une cotation en Bourse serait aussi envisagée.
![L’OCP détient les plus grandes réserves de phosphates au monde. © Alexandre Dupeyron pour JA.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/09/15/RS17393_JA12052418250060-scr.jpg)
L’OCP détient les plus grandes réserves de phosphates au monde. © Alexandre Dupeyron pour JA.
Pour la première fois depuis sa création en 1920, l’OCP étudie la possibilité d’ouvrir son capital à des investisseurs étrangers, comme des fonds souverains par exemple, d’ici deux à trois ans.
Si l’OCP ouvre son tour de table à des étrangers, cette opération pourrait même constituer une première étape avant une cotation en Bourse, ont déclaré deux personnes proches des discussions à l’agence Bloomberg. C’est la banque française Rothschild qui conseille financièrement l’OCP dans ces projets, d’après les mêmes source.
L’État majoritaire
Mostapha Terrab, PDG de l’OCP, a déclaré dans une interview à l’agence de presse que le groupe public était prêt à considérer toutes les options et que l’ouverture du capital n’était pas un « tabou », bien que le gouvernement aurait toujours le dernier mot.
« Il n’y a qu’une seule ligne rouge : l’État marocain maintiendra toujours sa majorité de contrôle », a insisté le patron marocain, qui s’est exprimé le 14 septembre depuis Londres. « Nous sommes ouverts à toutes les options financières qui feront avancer notre stratégie et qui protégeront les intérêts de nos actionnaires », a poursuivi Mostapha Terrab.
L’OCP – qui détient 75% des réserves mondiales de phosphates – est contrôlé à 95% par l’État marocain.
En 2014, l’OCP a réalisé un résultat net consolidé de 5,073 milliards de dirhams (environ 460 millions d’euros), en normes IFRS.
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