Tunisie, Maroc, Zimbabwe, Kenya… éternels recalés de la Coupe du monde de rugby ?

L’Afrique du Sud et la Namibie sont les seuls représentants africains à la Coupe du monde de rugby qui débute ce vendredi en Angleterre. Pourtant, derrière eux, d’autres équipes du continent tentent d’entrer dans la mêlée mondiale. Revue d’effectifs.

Le trophée de la Coupe du monde 2015 à Londres. © AFP

Le trophée de la Coupe du monde 2015 à Londres. © AFP

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Publié le 17 septembre 2015 Lecture : 3 minutes.

Sept équipes africaines figurent parmi le top 50 du rugby mondial. Pourtant, une nouvelle fois, seules deux d’entre elles, l’Afrique du Sud et la Namibie, participeront à la Coupe du monde, qui a lieu à partir de vendredi 18 septembre en Angleterre.

Les Springboks sont en effet qualifiés d’office pour chaque mondial. Quant à la Namibie, elle a confisqué à quasiment chaque édition récente la seule place qualificative réservée au continent. La hiérarchie des XV africains peut-elle être bousculée ?

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C’est l’ambition légitime du Zimbabwe, du Kenya, du Maroc ou encore de la Tunisie. Derrière, Madagascar, l’Ouganda, le Sénégal, ou encore la Côte d’Ivoire (qualifiée en 1995) semblent pour le moment un peu plus en retrait, même s’ils sont en progression.

Le Kenya, à un point près

Le Kenya aurait pu (dû ?) écarter la Namibie de la Coupe du monde 2015. Mais, de très peu, l’échec a été une nouvelle fois au rendez-vous. Il ne suffisait en effet aux Simbas (« Lions », en swahili) qu’un point, celui du bonus défensif, par exemple, pour valider leur ticket et finir en tête de la poule de qualification. Mais, dans le dernier match face au Zimbabwe, les Kényans se sont inclinés 28 à 10 et sont rentrés bredouilles de leur campagne.

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Pendant ce temps, la Namibie étrillait Madagascar (89 à 10 !). Et s’emparait de la tête du groupe… et du billet pour l’Angleterre et son mondial, au grand dam des Kényans, plutôt spécialistes du rugby à VII, qui n’ont pas réussi à faire le poids. La sélection n’avait toutefois jamais été aussi proche de l’exploit.

Le Zimbabwe malgré l’exode

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Les Zimbabwéens qui ont déjà participé à deux mondiaux, en 1987 et en 1991, espèrent bien renouer avec la grande histoire de l’ovalie, avec laquelle ils entretiennent une relation particulière. Sans remonter jusqu’à la Rhodésie, qui reste l’une des seules équipes – elles sont six – à avoir battu les All Blacks de Nouvelle-Zélande, le 27 juillet 1949, (10-8), le Zimbabwe totalise, depuis 1980, des victoires contre la Géorgie (1), qui participe régulièrement à la Coupe du monde, la Namibie (3), sa rivale de fait, et les Barbarians (1), sélection des meilleurs joueurs britannique.

Le pays de Robert Mugabe doit encore essayer de retenir ses joueurs, qui n’hésitent à intégrer d’autres sélections, comme celle d’Afrique du Sud, d’Australie, ou d’Écosse. L’expérience d’un Brian Mujati, pilier de 1,81 et 118 kilos, sélectionné neuf fois avec les Springboks et finaliste de la Coupe d’Europe avec Northampton, ne peut en effet que manquer. Même chose pour le rugueux et percutant troisième ligne David Denton, vingt fois titulaires avec le XV du Chardon écossais. Dommage de devoir se passer d’un tel gratteur de ballons.

La Tunisie et le Maroc, habitués des dernières marches

L’équipe de Tunisie a plusieurs fois semblé tenir la corde pour passer un cap dans le rugby mondial. Sur les quatre derniers mondiaux, les Tunisiens ont échoué deux fois face à la Namibie en 2003 et 2011, à une marche de la qualification.

Il faut dire que, pour transformer l’essai au plus haut niveau mondial, il faut quelques moyens. Or le budget national de l’équipe tunisienne n’atteint même pas, loin de là, celui de simples clubs européens. De plus, une partie de ses joueurs s’avèrent être des spécialistes du rugby à VII, encore trop légers face à des cylindrées de poids, au sens propre comme au sens figuré. Face à la Namibie, qui bénéficie d’entraînements en Afrique du Sud, où le jeu d’avants et le combat physique sont primordiaux, les secondes périodes peuvent vite devenir des calvaires.

Enfin, le Maroc est lui aussi passé tout près à deux reprises, avec un effectif évoluant dans les championnats amateurs français, voire chez les professionnels de Pro-D2 et de Top 14 (Djalil Narjissi, talonneur d’Agen). Il a fini deuxième de la poule de qualification pour le mondial 1999 derrière la Namibie, avant d’échouer en repêchage face l’Uruguay. Même mésaventure en 2003, repêché derrière les Namibiens, il a échoué à se qualifier en barrage face au Portugal.

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