Le Burkina Faso lance la construction d’une plateforme G-Cloud
Le gouvernement burkinabè et l’équipementier spécialisés dans les télécommunications, Alcatel-Lucent vont construire une plateforme G-Cloud. Les travaux débuteront ce jeudi 17 septembre pour une durée de 27 mois.
L’équipementier Alcatel-Lucent va lancer ce 17 septembre à Ouagadougou – via sa filiale danoise – les travaux de construction d’une plateforme G-Cloud au Burkina Faso. Ce projet ambitieux est financé à hauteur de 36,5 milliards de Francs CFA (environ 55 millions d’euros), avec l’appui du Danemark, à travers la banque Nordea et l’institution de développement Danida.
« Nous sommes l’un des rares pays en Afrique à lancer cette technologie qui offre un accès à la demande à un ensemble de ressources et de services informatiques dématérialisés », a expliqué le ministre burkinabè de l’Économie numérique, Nebila Amadou Yaro.
Le G-Cloud permet de mutualiser certains services informatiques comme les réseaux, le stockage, la puissance de calcul, etc. En clair, il s’agit de dématérialiser l’infrastructure informatique au profit du client sans interaction directe avec le prestataire de service.
« Par la transformation qu’il induit dans le mode d’accès aux ressources informatiques, le G-Cloud comporte un très fort enjeu stratégique. Cette technologie constitue une source de réduction des dépenses, de gain en rapidité et en flexibilité », plaide le ministre burkinabè.
Fibre optique
La construction du G-Cloud se fera à travers la mise en place de huit nœuds Cloudband (plateforme de gestion) à Ouagadougou, Ouahigouya, Bobo, Tougan, Samandeni et Bagré.
« Ces nœuds contiendront les serveurs, les routeurs et les espaces de stockage qui vont être sollicités par les demandeurs (administrations, entreprises, citoyens, etc.) », indique un document de présentation du projet.
Environ 513 km de fibres optiques seront déployés pour raccorder 800 bâtiments publics dans les chefs-lieux des treize régions du pays. De même, 741 km de fibre optique vont relier les différents nœuds cloudband favorisant la mise en place d’une plateforme e-gouvernement.
L’exécutif burkinabè espère ainsi accélérer le virage vers la société numérique.
Convention
En parallèle, le gouvernement prépare un autre projet d’envergure pour la réalisation d’un backbone (réseau général) visant à installer et à exploiter la fibre optique dans le pays. Les travaux seront confiés au chinois Huawai qui a signé en juillet 2014 une convention technique avec le gouvernement.
« Nous allons bientôt renouveler cette convention. Actuellement, il reste encore à mobiliser le financement », a déclaré M Yaro. Le coût de ce projet est de 115 milliards de F CFA. Le démarrage des travaux n’est toutefois pas prévu avant plusieurs mois.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- Doublé par la junte au Mali, Maroc Telecom restera-t-il dans le pays ?
- Chez Itoc au Sénégal, les enfants de Baba Diao revisitent la gouvernance du groupe
- Carburant en Afrique : pourquoi les exportateurs mondiaux jouent des coudes pour a...
- « Neuf des vingt pays qui présentent les taux de croissance les plus forts au mond...
- Sénégal : à quoi doit servir la nouvelle banque de la diaspora ?