Terrorisme en Tunisie : 110 membres des forces de l’ordre limogés

La Tunisie a récemment limogé 110 membres des forces de l’ordre qui étaient fortement soupçonnés d’avoir des liens avec le banditisme ou des groupes terroristes, a affirmé un responsable du ministère de l’Intérieur, Walid Louguini.

Le poste frontière de Ras Jedir, en Tunisie, accueille des Egyptiens fuyant les violences en Libye, le 4 août  2014 © F. Nasri/AFP

Le poste frontière de Ras Jedir, en Tunisie, accueille des Egyptiens fuyant les violences en Libye, le 4 août 2014 © F. Nasri/AFP

Publié le 17 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

Les agents en question appartiennent à « différents corps : police, Garde nationale, armée, douane », a précisé, Walid Louguini, chargé de communication au sein du ministère de l’Intérieur. Il explique que le limogeage de ces membres des forces de l’ordre fait suite à des enquêtes menées depuis le début de l’année et qui ont conclu concernant ces personnes à « des soupçons très sérieux d’appartenance à des organisations terroristes ou à leur sympathie […], d’activités de contrebande » ou encore « abus de pouvoir ».

Taoufik Bouaoun, un haut responsable du ministère avait évoqué un chiffre similaire lundi sur les ondes de Radio Med, ajoutant que cinq ou six agents de l’ordre avaient été arrêtés sur ordre de la justice pour liens directs avec la contrebande ou le terrorisme. Parmi eux, certains vont être jugés et d’autres font toujours l’objet d’une enquête, avait-il signalé.

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Des enquêtes tardives

« Lorsque nous sommes entrés au ministère de l’Intérieur après la période de transition […], nous avons découvert […] que certaines nominations n’avaient pas été soumises aux critères sécuritaires, à savoir qu’il y a une enquête de sécurité qui se fait au niveau du poste de police du quartier » et qui n’a pas été faite et des formations n’ont pas été dispensées sur des bonnes bases, a-t-il expliqué.

Taoufik Bouaoun a cependant nié l’existence d’une « police parallèle », que nombre de responsables syndicaux et de médias accusent Ennahdha d’avoir créé et mis à son service. Des spéculations démenties à maintes reprises.

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