Boko Haram : au Niger, la situation des réfugiés nigérians est « atroce », selon l’ONU

L’ONU dénonce la situation « atroce » des réfugiés qui fuient les exactions de Boko Haram, notamment dans le sud-est du Niger.

Réfugiés nigérians qui ont été expulsés par le Niger, mai 2015. © Jossy Ola/AP/SIPA

Réfugiés nigérians qui ont été expulsés par le Niger, mai 2015. © Jossy Ola/AP/SIPA

Publié le 17 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

« Ici c’est une situation atroce, il y a une psychose chez ces gens qui ont été expulsés de leurs villages, de leurs foyers par Boko Haram« , a affirmé Toby Lanzer, le coordonnateur humanitaire régional de l’ONU pour le Sahel, qui a visité mercredi Assaga, un des plus grands camps de réfugiés nigérians dans le sud-est du Niger. Le camp, qui compte quelque 6000 personnes est situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Diffa, la capitale régionale du sud-est du Niger, proche du fief de Boko Haram au nord du Nigeria.

« C’est une crise sécuritaire très aiguë pour ces gens presque sans espoir », s’est alarmé Toby Lanzer. « Je vais faire un plaidoyer très fort la semaine prochaine au niveau de l’Assemblée générale de l’ONU pour dire aux bailleurs de fonds : il faut vraiment être aux côtés de la population de Diffa », a-t-il assuré, en rendant hommage aux agences onusiennes déployées au Niger.

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Manque de ressources

Dans le camp d’Assaga, crée par l’ONU il y a trois mois, de nombreux réfugiés vivent dans le dénuement total et dorment sous des abris de fortune, à la merci des moustiques et des intempéries. Les premiers arrivants sur le site ont eu droit à des bâches et des tentes et reçoivent régulièrement des rations alimentaires, mais les derniers arrivés n’ont pour le moment pas reçu d’aide. « Je n’ai rien mangé depuis quelques jours », s’est plaint Mohamed Ari, un des réfugiés du camp.

La visite du coordinateur humanitaire de l’ONU visait à évaluer la situation humanitaire dans la zone de Diffa, déjà fragilisée par des années successives de sécheresse et d’inondations. La ville abritait déjà plus de 150 000 réfugiés ayant fui depuis avril 2013 les violences au Nigeria, selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) à Niamey. Depuis février 2015, Diffa a subi plusieurs attaques meurtrières de Boko Haram lors de raids en provenance du lac Tchad.

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