La BAD prépare un emprunt de 22 milliards de dollars
Le président de la Banque africaine de développement appelle les banques centrales du continent à consacrer 5% de leurs réserves de change au financement des infrastructures.
![La BAD multiplie les investissements dans les infrastructures ; ici, la route entre la frontière togolaise et Ouagadougou, la capitale burkinabè. © Ebomaf](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/08/09/Route-Togo-Burkina_cEbomaf.jpg)
La BAD multiplie les investissements dans les infrastructures ; ici, la route entre la frontière togolaise et Ouagadougou, la capitale burkinabè. © Ebomaf
La Banque africaine de développement (BAD) compte lancer prochainement un emprunt obligataire de 22 milliards de dollars pour financer des infrastructures (routes, ports, aéroports…) dans ses États membres. L’annonce a été faite mardi à Nairobi, la capitale kenyane, par Donald Kaberuka, son président.
Ce montant représente 3 milliards de plus que les 19 milliards de dollars que cette institution panafricaine et la Banque mondiale décaissent en faveur des pays subsahariens tous les ans. Il s’agit notamment « d’obtenir des banques centrales africaines un engagement portant sur 5% de leurs réserves de change », a expliqué Donald Kaberuka, estimant que les institutions d’émission du continent investissent bien souvent leur réserves de change dans les marchés occidentaux, où la rentabilité est devenue très faible. Selon le président de la BAD, les fonds qui vont être levés seront investis dans la construction d’infrastructures viables, offrant aux États membres de bons retour sur investissement.
Alimenter le Pida
En janvier 2012, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine ont adopté, avec le soutien de la BAD, un ambitieux programme pour le développement des infrastructures en Afrique, dénommé Pida. Il regroupe 51 projets de corridors routiers, de plateformes portuaires et aéroportuaires, de grands barrages hydroélectriques, etc… Son coût est estimé à quelque 52 milliards d’euros, soit 0,2 % de l’ensemble des PIB africains ou 5% des budgets d’investissements nationaux. Le Pida est censé doter le continent d’infrastructures nécessaires à son émergence économique d’ici à 2040.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie
- RDC : des minerais de sang aux minerais de paix
- La question nationale au cœur de l’économie gabonaise
- Comment Ferdinand Ngoh Ngoh tente de faire limoger Adolphe Moudiki
- Fin de règne pour Adolphe Moudiki, intime de Paul Biya et patron de l’or noir camerounais
- Attaquée par JP Morgan, Afreximbank défend son statut de créancier privilégié