Black-out sur le développement
Une gigantesque panne de courant a paralysé la moitié de l’Inde, les 30 et 31 juillet. De quoi rappeler aux pays africains l’importance d’investir dans le secteur.
Bien que l’Afrique du Sud ne connaisse pas le même rythme de développement, on aurait pu s’attendre à une analyse plus fine de l’événement. « Ce qui se passe dans les Brics [Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, NDLR] est bien plus important que la situation dans la zone euro », affirme Jim O’Neill. Le patron de Goldman Sachs Asset Management rappelle que, depuis la crise financière de 2008, ce sont les pays émergents et les économies en développement, notamment sur le continent africain, qui tirent la croissance mondiale. Voilà pourquoi une panne électrique de cette ampleur, qui a paralysé l’activité de près de 10 % de la population mondiale, soulève bien des questions sur les investissements réalisés dans le domaine des infrastructures énergétiques.
Lutter contre la pauvreté
« Une économie qui passe d’une trajectoire de croissance lente à un rythme plus soutenu voit ses besoins en énergie augmenter plus rapidement. Mais en Inde, [ce phénomène] s’est accompagné d’un ralentissement des investissements dans le secteur énergétique », rappelle The Times of India pour expliquer les raisons qui ont conduit au black-out. Dès lors, pour les pays d’Afrique, la construction de centrales électriques et la mise en place de réseaux de distribution dignes de ce nom doivent figurer parmi les principales préoccupations. « Le manque d’énergie contribue à ralentir le décollage industriel, mais aussi et surtout limite les progrès dans la lutte contre la pauvreté », prévient le quotidien de Bombay. Une leçon à méditer.
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