Guinée-Bissau : Carlos Correia nommé Premier ministre
Le vétéran de la politique Carlos Correia a été nommé Premier ministre ce jeudi par le président José Mario Vaz. Son nom avait été proposé par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) la veille.
![Le président José Mario Vaz et sa femme, en août 2014, lors du sommet de Washington. © Susan Walsh/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/08/12/Vaz600.jpg)
Le président José Mario Vaz et sa femme, en août 2014, lors du sommet de Washington. © Susan Walsh/AP/SIPA
José Mario Vaz était au pied du mur. Après le revers que lui avait infligé le tribunal suprême suite à l’invalidation de la nomination de Baciro Dja au poste de Premier ministre, le président s’est tourné vers le PAIGC, son parti d’origine, pour trouver un Premier ministre.
Et c’est finalement son premier vice-président de 81 ans, Carlos Correia, que le parti majoritaire a proposé au président après une longue réunion du bureau politique mercredi 16 septembre. Sur les 77 membres présents, 76 voix se sont portées sur ce candidat, a appris l’AFP. Un nom accepté par José Mario Vaz, a-t-on appris jeudi 17 septembre.
Depuis quelques jours, le choix de ce vétéran de la politique bissau-guinéenne, par trois fois Premier ministre, semblait l’emporter. Un choix du consensus, font aujourd’hui valoir plusieurs membres du PAIGC.
Car selon les statuts du puissant parti, le poste aurait dû revenir au chef du PAIGC, Domingos Simoes Pereira, l’ex-Premier ministre limogé par le président le 12 août en raison de leur mésentente. Une décision qui avait plongé le pays, abonné aux coups d’État et à l’instabilité politique, dans une nouvelle crise institutionnelle.
Mais l’ancien Premier ministre ne devrait pour autant pas se contenter de diriger le PAIGC. Selon plusieurs caciques du parti, c’est bien lui qui devrait gouverner par procuration. « Quoi qu’il en soit, il tirera les ficelles », explique l’un de ses proches. Ce que confirme un autre membre de son entourage. « C’est bien le scénario envisagé. Reste à savoir si le Président acceptera cette solution du consensus ».
Une nomination finalement acceptée par José Mario Vaz, peut-être pressé par l’arrivée à Bissau de l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, l’émissaire pour cette crise de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui avait haussé le ton le week-end dernier.
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