Décès d’Arafat : sa veuve fait appel du non-lieu prononcé dans l’enquête en France

Souha Arafat, la veuve de Yasser Arafat a fait appel du non-lieu prononcé par la justice française, le 1er septembre, dans le cadre de l’enquête ouverte pour assassinat de l’ancien chef d’État palestinien, ont annoncé jeudi ses avocats.

Yasser Arafat, ancien chef d’État palestinien. © AFP

Yasser Arafat, ancien chef d’État palestinien. © AFP

Publié le 18 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

« L’instruction doit se poursuivre, quelle qu’en soit l’issue, pour la manifestation de la vérité », a déclaré Me Renaud Semerdjian, l’un des avocats de Souha Arafat. « Aujourd’hui, personne n’est capable d’expliquer la mort de Yasser Arafat », le 11 novembre 2004 à l’hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris, après une brusque détérioration de son état de santé, rappelle-t-il.

La veuve a rejeté l’ordonnance de non-lieu, le 9 septembre. Les juges français chargés de l’enquête du parquet de Nanterre avaient affirmé « qu’il n’est pas démontré que Yasser Arafat ait été assassiné par empoisonnement au polonium 210 » et qu’il « n’existe pas de preuve suffisante de l’intervention d’un tiers qui aurait pu attenter à [sa] vie ».

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Polonium

Souha Arafat avait déposé plainte contre X à la suite de la découverte de polonium 210, une substance radioactive hautement toxique, sur des effets personnels de son mari. En novembre 2012, la tombe de l’ancien chef d’État palestinien avait été ouverte et une soixantaine d’échantillons prélevés sur sa dépouille pour être analysés par trois différentes équipes d’experts, suisse, française et russe. Celle mandatée par les juges français ont à deux reprises écarté la thèse de l’empoisonnement.

En mars, lors d’expertises complémentaires basées sur des analyses d’urine de Yasser Arafat lors de son hospitalisation, les experts français ont ainsi maintenu « que le polonium 210 et le plomb 210 mesurés dans la sépulture d’Arafat et sur les échantillons prélevés lors de son exhumation ont une origine environnementale ». Au contraire, les experts suisses sollicités par la veuve avaient pour leur part jugé que leurs résultats « soutiennent raisonnablement l’hypothèse de l’empoisonnement » au polonium.

Investigations demandées

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Mes Francis Szpiner et Renaud Semerdjian, les avocats avocats de Souha Arafat avaient demandé en mai des investigations complémentaires, mais toutes ont été refusées par la justice. Ils réclament notamment une expertise par « un collège international indépendant », ainsi que des auditions de médecins de l’hôpital, pour expliquer l’apparition, selon eux « mystérieuse », de résultats d’analyses d’un échantillon d’urine qui ne figurait pas au dossier, et qui a été transmis directement à la justice sans que la veuve en soit avisée.

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