Afrique du Sud : la demande de libération anticipée d’Oscar Pistorius de nouveau examinée
La demande de libération anticipée de l’athlète sud-africain sera examinée ce vendredi après avoir été bloquée fin août par le ministre de la Justice.
« Nous ne savons pas quand la décision sera rendue. Je crains que tout cela soit assez vague », a déclaré Anneliese Burgess, la porte-parole de la famille Pistorius. Très peu de détails ont filtré cette semaine sur le fonctionnement de cette commission qui se réunit vendredi 18 septembre à Durban dans le sud du pays, selon Anneliese Burgess. « Il n’y a pas de calendrier spécifique [pour rendre une décision.], ses pouvoirs [la commission des libérations anticipées sont très larges », explique Joey Moses, avocat spécialiste des questions de liberté conditionnelle.
Intervention du ministère de la Justice
Oscar Pistorius, condamné pour la mort de sa petite amie abattue par balles dans sa maison en février 2013 à cinq ans de prison pour homicide involon, est incarcéré à Pretoria depuis le 21 octobre 2014. Sa remise en liberté surveillée pourrait être autorisée pour bon comportement au bout d’un sixième de la peine, selon les textes sud-africains.
En juin, la commission des libérations anticipées avait décidé de le libérer le 21 août, mais à la surprise générale, le ministère sud-africain de la Justice avait suspendu à la dernière minute cette décision, qualifiée de « hâtive » et de « prématurée ». Le gouvernement a demandé le réexamen de la décision, qui repose selon lui sur une mauvaise interprétation de la loi.
Appel de la condamnation en novembre
Si la commission suit l’avis du ministre de la Justice, Pistorius devrait rester en prison. Si elle décide de confirmer l’avis initialement rendu en juin, elle devrait fixer une nouvelle date de sortie de prison pour l’athlète. « Je ne sais pas ce qu’il va se passer. La commission peut confirmer la décision et décider de le libérer, mais elle peut aussi reconsidérer sa décision », affirme Brian Webber, l’un des avocats de Pistorius.
La saga judiciaire est de toute façon loin d’être terminée. Le parquet a fait appel de la condamnation de Pistorius estimant qu’il aurait dû être condamné pour « meurtre » et non pour « homicide involontaire » et l’appel sera entendu en novembre par la Cour suprême d’appel, qui peut modifier le verdict et éventuellement condamner Pistorius à une peine plus lourde. Le sportif a toujours affirmé avoir cru qu’il s’agissait d’un cambrioleur quand il a tiré à quatre reprises à travers la porte des toilettes fermée à clé.
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