Burkina : négociations toujours en cours à Ouagadougou

Les médiateurs ouest-africains sont toujours à l’hôtel Laïco avec les protagonistes du coup d’État et les responsables de l’ancien régime de transition. Des échauffourées ont eu lieu dans l’après-midi.

L’hötel Laïco à Ouagadougou. © www.flickr.com/photos/attawayjl

L’hötel Laïco à Ouagadougou. © www.flickr.com/photos/attawayjl

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 20 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

Les chefs d’État sénégalais, Macky Sall, et béninois, Boni Yayi – respectivement président en exercice de la Cedeao et médiateur dans la crise burkinabè, étaient toujours en réunion, en fin de journée, dimanche 21 septembre, à l’hôtel Laïco de Ouagaoudou, pour tenter de trouver une sortie de crise.

La situation semble bloquée. Le général Gilbert Diendéré qui a pris la tête du coup d’État, réclame le poste de président, tandis que les médiateurs internationaux souhaitent que Michel Kafando, président de la transition, soit maintenu dans ses fonctions.

la suite après cette publicité

À 18 heures (heure locale), les pourparlers entre tous les acteurs étaient encore en cours, alors que le couvre-feu imposé par les putschistes commençait une heure plus tard.

Des heurts aux abords de l’hôtel

Dans l’après-midi, quelques échauffourées ont été à déplorer aux abords de l’hôtel. Mais les manifestants ont vite été dispersés par des hommes du Régiment de sécurité présidentiel (RSP) et remplacés par des militants favorables aux putschistes du Conseil national pour la démocratie (CND) de Gilbert Diendéré.

la suite après cette publicité

Ceux-ci ont ensuit envahi l’hôtel, selon un journaliste de Reuters.

« Ils ont agressé d’anciens membres de l’opposition à leur arrivée. L’un d’eux a dû être exfiltré de la foule par les forces de sécurité », a-t-il ajouté. Plusieurs journalistes ont également été malmenés.

la suite après cette publicité

Les ambassadeurs sains et saufs

La plupart des participants à la médiation étaient cependant déjà sur place, dont l’ambassadeur de France à Ouagadougou, Gilles Thibault. « Je suis avec mes collègues, nous allons bien. Nous ne sommes pas pris en otage, nous sommes libres », a-t-il déclaré sur son compte Twitter. L’ambassade des États-Unis a elle aussi confirmé que son ambassadeur était sain et sauf.

La situation s’est, à la suite de ces événements, tendue de nouveau dans la capitale burkinabè, où des tirs se faisaient entendre en milieu d’après-midi.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires