Le Kenya commémore le second anniversaire de l’attaque de Westgate
Il y a deux ans, le 21 septembre 2013, l’attentat mené par les insurgés somaliens shebab dans le centre commercial de Westgate, à Nairobi, tuait 67 personnes.
Le Kenya a commencé à célébrer les commémorations du douloureux anniversaire de l’attaque du centre commercial de Westgate, à Nairobi. Le 21 septembre 2013, quatre hommes lourdement armés avaient fait irruption dans le Westgate vers midi. Comme tous les samedis, le centre était bondé de représentants de la classe moyenne kényane et d’expatriés.
Hommes, femmes et enfants : au total, 67 personnes étaient tombées sous les balles du commando, qui s’était retranché dans le bâtiment, et avait tenu tête quatre jours durant aux forces de l’ordre, avant de mourir dans les affrontements avec les forces kényanes, selon les enquêteurs et médecins légistes.
Une cérémonie dans le centre commercial
Les employés du supermarché Nakumatt, où furent exécutées de nombreuses victimes, ont prié et allumé des bougies dans le centre commercial. « Nous commémorons un moment durant lequel nous avons perdu beaucoup de nos amis, durant lequel le destin de beaucoup de nos amis a été brisé », a déclaré le pasteur Dennis Pamba.
« Bien qu’ils aient tué ces 67 personnes, ils n’ont jamais tué notre esprit », a souligné le responsable du supermarché, David Muturi, assurant que le Westgate, qui a rouvert ses portes mi-juillet, est désormais « sûr ».
Kenyans held prayers & lit candles to mark 2nd anniversary of Westgate attack in which 67 people killed by #alShabaab pic.twitter.com/HclOTujAGN
— Farhan Jimale (@farhanjimale) September 21, 2015
Une cérémonie interreligieuse réunissait également dimanche des survivants et des proches de victimes pour la plupart, dans la forêt de Karura, en banlieue de Nairobi. Il y a un an, les familles des victimes y avaient planté des arbres, un pour chaque personne tuée, et une plaque en l’honneur des victimes y avait également été dévoilée.
Les attaques se multiplient
« Nous n’arrivons même pas à comprendre comment ça s’est passé, et nous espérons que ça ne se produira plus jamais », a expliqué Rupal Mital Shah, qui a perdu son mari dans l’attaque. « Ça a été absolument horrible », a murmuré une des survivantes, Amanda Belcher. « Je pense que toutes les personnes qui y étaient garderont des souvenirs meurtris à vie ».
Les shebab, alliés à Al-Qaïda, avaient revendiqué le carnage de Wesgate, en représailles à l’engagement du Kenya au sein de la force de l’Union africaine en Somalie, l’Amisom. Depuis, les attaques se sont multipliées. En avril, les shebab ont massacré 148 personnes dans l’université Garissa (nord-est), la plupart des étudiants.
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