Renault France sauvé par… le Maroc

Depuis mars dernier, le constructeur français Renault a vendu 6 000 Dacia Lodgy, fabriquées au Maroc, sur le territoire français. Selon Renault, son usine de Tanger a donné du travail à la France.

Les véhicules produits sur le sol marocain se vendent comme des petits pains en France. © Azzouz Boukallouch/AFP

Les véhicules produits sur le sol marocain se vendent comme des petits pains en France. © Azzouz Boukallouch/AFP

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 6 août 2012 Lecture : 1 minute.

N’en déplaise au ministre du « redressement productif » Arnaud Montebourg, l’industrie automobile française peut remercier le Maroc. Les monospaces à bas coût Dacia Lodgy, fabriqués dans la nouvelle usine de Renault à Tanger, se vendent comme des petits pains en France. Sur le seul mois de juillet, 2 300 d’entre eux ont trouvé preneur dans l’hexagone, et 6 000 depuis le lancement du modèle au salon de Genève, début mars 2012.

Du coup, la marque Dacia, propriété du groupe français, a doublé ses ventes le mois dernier alors que le marché hexagonal était en repli de 7 %. Dacia représente désormais plus du tiers des véhicules particuliers écoulés par le groupe Renault en France, alors que le volume vendu sous le blason au losange a quant à lui baissé de 27 % depuis janvier. Outre le Lodgy, qui coûte entre 10 000 et 16 000 euros dans l’hexagone, les modèles de 4×4 « populaires » Duster et Logan (fabriqués en Roumanie, mais aussi à Casablanca), continuent aussi à bien se vendre en Europe. En juillet, grâce aux performances de la marque d’origine roumaine, les ventes totales du groupe Renault en France n’ont baissé que de 6 % (42 637 unités).

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Impossible de faire du low cost en France

« Pour Renault, il n’était pas envisageable de fabriquer un véhicule low-cost en France. Renault Tanger a donné du travail à la France. Dire le contraire, c’est manquer de respect aux ingénieurs français qui participent depuis trois ans au projet ! », déclarait en mars à Jeune Afrique Tunç Basegmez, le directeur de l’usine marocaine, répondant aux critiques des politiciens français s’offusquant de ce qu’ils considéraient comme une « délocalisation ».

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