Fitch s’inquiète pour les perspectives économiques du Congo-Brazzaville

L’agence de notation Fitch évoque la faiblesse persistante des cours du pétrole et la chute de la croissance pour expliquer la perspective négative de la notation souveraine du pays d’Afrique centrale.

La note du Nigeria passe à « B+. » © Henry Ray Abrams/AP/SIPA

La note du Nigeria passe à « B+. » © Henry Ray Abrams/AP/SIPA

Publié le 21 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Les prévisions économiques actuelles du Congo sont peu favorables en raison de la dépendance du pays au pétrole, a estimé l’agence de notation Fitch dans un rapport publié le 18 septembre en fin de journée.

Une croissance économique divisée par deux

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Malgré des performances positives dans l’agriculture, les transports et le secteur des services, l’économie congolaise est confrontée à la baisse substantielle de ses revenus fiscaux, alors que 75% d’entre eux ont été générés par le secteur pétrolier entre 2010 et 2014, rappelle Fitch.

L’agence de notation estime que la croissance économique devrait enregistrer une progression de 2,5% en 2015, contre une estimation précédente de 5,4%. Le plus faible taux de croissance du pays en huit ans…

Par ailleurs, le PIB par habitant mesuré en dollar devrait s’éroder d’un tiers environ.

Le déficit courant multiplié par deux

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Du côté des comptes publics, les perspectives sont également moroses. La dette publique devrait se rapprocher du seuil des 48% du PIB, contre 21% seulement en 2010.

Le déficit courant devrait se creuser à 12,8% du PIB, plus de deux fois le niveau atteint en 2014. La chute des exportations pétrolières est la principale raison de cette envolée. Ce niveau de déficit sera toutefois contenu par une baisse des importations , reflétant le manque d’investissements publics et et la faiblesse du F CFA par rapport au dollar.

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Selon Fitch, si le Congo continuera de bénéficier d’investissements directs étrangers, surtout dans le secteur des hydrocarbures, ils seront insuffisants pour préserver les réserves de changes à moyen terme. Celles-ci devraient toutefois se situer aux alentours des cinq mois d’importation en 2016 et en 2017.

Des projections positives à moyen-terme

En dépit de ces nombreux éléments négatifs, Fitch reste positif à moyen terme sur le Congo grâce à la future hausse de la production de pétrole qui devrait atteindre 320 000 barils par jour en 2017, contre 240 000 en 2015.

Les efforts pour diversifier l’économie et le développement des infrastructures sont également des facteurs pouvant contenir la baisse actuelle des revenus pétroliers.

Enfin, si Fitch a dégradé les perspectives du Congo de « stable », à « négative », sa dette souveraine libellée en monnaie locale et en devises conserve sa note de « B+ ». Elle ne reste cependant pas à l’abri d’une future dégradation si le choc externe que subit le pays dû à l’incertitude des cours des matières premières devait persister.

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