Djibouti : après les activités portuaires, les télécoms

Entre gisements de pétrole et câbles de fibre optique, le ministre de l’Économie et des Finances de Djibouti explique les avantages que le pays peut tirer de sa situation.

Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Économie et des Finances de Djibouti. © Vincent Fournier/JA

Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Économie et des Finances de Djibouti. © Vincent Fournier/JA

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 7 août 2012 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Djibouti investit massivement dans ses ports, mais il doit compter avec la concurrence de Mombasa, au Kenya, et de Port-Soudan. Comment vous positionnez-vous par rapport à vos voisins ?

Ilyas Moussa Dawaleh : Pour desservir l’Éthiopie, Djibouti est naturellement le mieux placé. Quant à la desserte du Soudan du Sud, nous préférons parler de complémentarité avec le futur port de Lamu, au Kenya. La partie nord du Soudan du Sud, où se situe actuellement la production de pétrole, est plus proche de Djibouti que du port de Mombasa, de 700 km. Idem pour Port-Soudan. Cela dit, le Soudan du Sud possède d’autres gisements situés dans la partie sud et qui ne sont pas encore exploités. Et cette région est plus proche de Mombasa et de Lamu.

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En février, vous avez signé un protocole d’accord de coopération tripartite avec l’Éthiopie et le Soudan du Sud pour le développement d’infrastructures reliant les trois pays (télécoms, routes, chemin de fer, pipeline). Avez-vous avancé sur ces projets ?

Un comité d’experts venant des trois pays travaille actuellement pour peaufiner les derniers documents, qui vont être signés dans les semaines à venir. Récemment, une étude a encore confirmé que le corridor de pipeline Djouba-Djibouti via l’Éthiopie est, dans le court terme, le projet le plus viable et le plus rentable.

Djibouti est l’un des rares pays à être raccordés à cinq câbles sous-marins. Pourtant, les télécoms y sont peu développées. Ne faut-il pas libéraliser ce secteur pour attirer les investisseurs ?

Dans un pays de près de 1 million d’habitants, nous pensons que pour une activité comme la téléphonie l’État devrait rester le principal opérateur. Cela dit, d’autres acteurs seraient plus à même de conduire le développement d’activités comme la gestion à l’international de tous ces câbles. Nous avons signé avec des partenaires qui utilisent la plateforme de Djibouti : Level 3, Saudi Telecom, Italcom sont déjà installés dans le pays. Et les autorités sont en négociations avancées avec d’autres opérateurs stratégiques. Après les activités portuaires, le secteur des télécoms devrait être un des contributeurs majeurs au PIB du pays. Notre ambition est de devenir en 2035 le deuxième centre de télécommunications d’Afrique.

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